Les personnes diabétiques doivent vivre dans des conditions doublement contraignantes ; d’un côté, elles font face aux aléas de la maladie et de l’autre, elles subissent le désagrément quotidien de la prise de sang liée à la vérification de la glycémie.
Heureusement, il existe désormais un moyen d’éliminer la douleur lors de cette opération. Il s’agit d’un patch à base de papier conçu par des Japonais pour effectuer ce genre de tests, grâce à des pointes presque invisibles.
En effet, les scientifiques viennent de mettre au point des capteurs aux micro-aiguilles si minuscules, qu’ils ne pénètrent que les couches superficielles de la peau, en préservant les points sensoriels plus profonds.
Cette invention révolutionnaire et facile à utiliser peut s’avérer très pratique dans l’injection de vaccins ou d’insuline, dépassant à tout point de vue la médication classique. Cela veut-dire qu’elle pourra nous être d’un grand secours là où les moyens conventionnels auront échoué.
Par ailleurs, ce procédé apportera probablement de nouvelles options en ce qui concerne l’identification et le traitement des maladies. C’est ce défi que tente de relever l’équipe de Beomjoon Kim, de l’Université de Tokyo, en imaginant un réseau de micro-aiguilles dans le but d’obtenir des examens rapides et efficaces du liquide interstitiel (FSI) dans l’épiderme. L’ingénieur et ses collègues entendent ainsi trouver une alternative, moins onéreuse et plus agréable, aux aiguillons conventionnels.
C’est de là qu’est venue l’idée des micro-aiguilles poreuses combinées avec des capteurs à base de papier. Pour concrétiser leur concept, les experts ont fait fondre un polymère biodégradable qu’ils ont mélangé à du sel, puis ils ont versé le tout dans des sortes de moules coniques. Ensuite, ils ont donné aux micro-aiguilles, à l’état solide, leur caractère poreux, à l’aide d’une solution qui les a dessalées. En dernière étape, celles-ci ont été collées à un morceau de papier, lui-même relié à un détecteur de glucose.
Cette astuce permet en fait d’absorber les biomarqueurs contenus dans le liquide interstitiel, autrement dit le glucose, profitant de l’ouverture des pores. Bien entendu, pour prouver l’efficacité de l’appareil, il conviendrait de le faire expérimenter sur un autre gel que celui à base d’agarose. En attendant, les capteurs semblent bien fonctionner avec celui-ci.
On ne peut que se réjouir d’une telle avancée dans la recherche médicale, qui pourrait rendre les choses bien plus faciles pour les patients, mais aussi pour le personnel soignant.
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