Finan Akbar/Unsplash

Le Japon fait incontestablement partie de ces pays qui nous marquent à tout jamais : entre modernité et tradition, ses paysages sont aussi fascinants qu’uniques.

Emprunt d’une culture propre à lui et qui s’étend sur des millénaires, le pays du Soleil levant a absolument tout pour plaire : zen et électrique à la fois, le Japon ne cessera jamais de nous étonner.

Et à ce propos, un phénomène surprenant est d’ailleurs en train de prendre de l’ampleur un peu partout à travers le pays depuis quelques années : alors que le domaine de l’immobilier est en pleine crise, des millions de foyers à l’abandon sont offerts gratuitement à ceux qui les veulent…

Un constat particulièrement singulier

Bien que cela puisse paraître complètement ahurissant de prime abord, plus de 8 millions de maisons japonaises inoccupées sont effectivement données par leurs propriétaires.

D’après les statistiques, ce chiffre atteindra même les 30 millions d’ici une quinzaine d’années.

Ces logements, disponibles sur des sites spécialisés appelés « banques akiya » (que l’on peut traduire par « maisons vacantes »), ne coûtent en tout et pour tout que les frais de notaires.

Et pour tous ceux qui ne résident pas au Japon, il leur est également possible de bénéficier de ces biens immobiliers à prix sacrifié.

Évidemment, compte tenu de la gratuité de ces foyers, il va sans dire qu’il s’agit davantage de domiciles délabrés que de grandes maisons avec tout le confort nécessaire.

Aussi, ils sont très souvent situés en zone rurale, ou du moins à la périphérie des grands pôles urbains, ce qui n’attire pas forcément les futurs propriétaires.

Ces habitations, pour la plupart construites à la fin des années 1960, n’étaient pas destinées à durer plus de 20 ou 30 ans : en réalité, elles sont préfabriquées et, à fortiori, se dégradent rapidement.

De ce fait, au lieu de les détruire et de reconstruire, les détenteurs préfèrent les léguer avant de partir, puis bâtissent leur nouvelle maison ailleurs.

Public Domain, Pxhere

Des causes multiples

Il y a plusieurs raisons qui expliquent ce phénomène curieux : en premier lieu, il faut savoir que la population japonaise se fait de plus en plus vieillissante au fil du temps.

Or, la population active, quant à elle, ne souhaite généralement pas vivre en dehors des grandes villes, ce qui amène les régions rurales à se vider de ses habitants.

En outre, rappelons que le Japon est un pays de tradition bouddhiste et que ses citoyens sont extrêmement superstitieux : vivre dans une maison où quelqu’un aurait subi un grave accident, serait malencontreusement disparu ou se serait ôté la vie est synonyme de malchance.

Pourtant, les agences immobilières ont tout essayé pour venir à bout de cette croyance en offrant, lors de la vente, des rituels de purification de type feng shui : malheureusement, ces tentatives sont restées sans succès.

Même constat du côté des gouvernements qui, même en subventionnant les travaux de rénovation de ces logements préfabriqués, n’ont pas réussi à convaincre le peuple de vivre dans ces maisons.

Pire encore, ce problème est amené à grandir encore et encore dans les prochaines années à venir d’après les experts : en effet, selon le National Institute of Population and Social Security Research (qui est directement rattaché au Ministère de la Santé japonais), la démographie tend à décliner, si bien que le Japon perdra environ 16 millions de citoyens d’ici 2040.

Quoi qu’il en soit, si vous désirez être propriétaire sans vous ruiner et que vous n’êtes pas superstitieux, le Japon pourrait surement réaliser votre rêve…


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