Hagerty Ryan, USFWS/Pixnio

Le drame nucléaire qui avait ravagé « Tchernobyl », il y a plus de 3 décennies, était sans doute l’événement le plus dramatique jamais enregistré au cours du siècle dernier. Aujourd’hui, la ville ukrainienne se remet à peine des conséquences environnementales, économiques et sanitaires de l’accident, et recommence juste à accueillir des visiteurs, qu’une autre catastrophe vient la replonger dans des conditions tout aussi dangereuses.

En effet, L’AP rapporte qu’un incendie de forêt déclenché près du village de Volodymyrivka le 4 avril dernier a augmenté de 16 fois les rayonnements au-dessus de la normale connue dans la région.

S’étendant à plus de 100 hectares, ces feux — apparemment volontaires — libèrent d’anciennes radiations enfermées dans le sol, les feuilles d’arbres et le bois à 30 kilomètres de la ville. C’est pourquoi il est à nouveau déconseillé de se promener dans ces forêts.

Par ailleurs, il a fallu 100 pompiers, des avions et un hélicoptère pour réussir à maîtriser les flammes qui ont continué à sévir jusqu’à lundi. Une lecture de microsievert par heure (μSv/h) de 2,3 a été prise près du centre de l’incendie. Ce qui est nettement supérieur au niveau de sécurité maximale pour l’homme (0,5 μSv/h).

Photo prise le 5 avril 2020, l’incendie toujours en cours.
Yaroslav Emelianenko/AFP

Si les autorités ukrainiennes ont déclaré que les quartiers environnants étaient sans risque, il n’en demeure pas moins que les dégâts étaient considérables, outre la libération de nombreux isotopes radioactifs.

Le chef du service d’inspection écologique en Ukraine, Yegor Firsov, a souligné que les habitants de Kiev, se trouvant à une centaine de kilomètres de la centrale électrique, n’avaient rien à craindre et qu’ils pouvaient vaquer à leurs occupations en toute quiétude.

Il y a longtemps que les experts mettent en garde contre ce genre d’incidents et que les autorités exigent que l’accès à la zone soit plus restreint, d’autant plus que des incendies d’origine criminelle ou naturelle soient ils sont vraiment courants dans cette circonscription.

Malheureusement, la situation est loin de s’arranger avec les rayonnements qui tuent les insectes responsables de la décomposition des matières organiques. Toutefois, la vie végétale ne semble pas autant affectée que les animaux, grâce à la capacité des plantes à remplacer les cellules et les tissus morts beaucoup plus aisément.


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