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Il est désormais tout à fait possible de mesurer le taux de substances toxiques présentes dans un aliment sans nuire à l’environnement et surtout sans débourser d’énormes sommes d’argent. Ce procédé a été conçu par des chercheurs de l’Université nationale de recherche nucléaire MEPhI afin de détecter l’aflatoxine-B1 dans notre nourriture. Et cela, dans le cadre d’une étude publiée dans le Journal of Food Composition and Analysis.

En s’exposant à l’aflatoxine-B1 résultant des moisissures, l’être humain risque de contracter de graves maladies comme le cancer, un œdème cérébral ou une cirrhose hépatique mortelle. Dans certains cas, le système immunitaire est également affaibli.

Beaucoup de produits contiennent des champignons qui produisent de l’aflatoxine B1. On peut citer, à titre d’exemple, le lait et les produits laitiers, les fruits secs, les graines de tournesol, les noix, le maïs, les arachides, le café, le cacao, les céréales et les épices.

Heureusement, il existe une loi régissant la quantité maximale tolérée d’aflatoxine-B1 dans les aliments qui est compris entre 4 μg/L, en Europe, et 20 μg/L, aux États-Unis.

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Les animaux n’échappent pas non plus aux effets ravageurs de l’intoxication à l’aflatoxine-B1. On songe notamment à l’année 1961 qui avait vu le décès massif de dindes en Angleterre. C’est depuis lors que l’on a commencé à s’intéresser à ce problème.

La nouvelle méthode utilise d’abord l’ion zinc pour lier l’aflatoxine-B1 à la fluorescéine. Puis des vortex sont créés dans le mélange obtenu afin de faciliter l’analyse de ses spectres optiques.

Les experts ont développé un modèle mathématique susceptible de changer toutes les variables de manière simultanée. Par ailleurs des calculs de chimie quantique ont permis de choisir les éléments chimiques adéquats, d’anticiper l’efficience du composé « Aflatoxine-B1-ion zinc -fluorescéine » et d’évaluer sa structure, et ses spécificités électroniques et optiques.

Testée exclusivement sur des noisettes crues et torréfiées, des raisins secs et des figues sèches, la méthode peut également s’étendre à d’autres aliments.

Quoi qu’il en soit, les groupes industriels dans ce domaine sont les premiers à bénéficier des résultats de cette recherche. Ce genre de technologies sera « la solution » idéale pour une réforme radicale des systèmes mondiaux actuels en termes de suivi de la sécurité alimentaire.


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