Bryan Goff/Unsolash

Une découverte majeure vient de secouer la communauté scientifique. Pour la première fois, de l’oxygène moléculaire a été détecté par une équipe d’experts dans une galaxie sauvage se situant à près de 500 millions d’années-lumière de la Terre.

Depuis maintenant plusieurs décennies, l’O2 est constamment traqué dans l’Univers en utilisant des techniques d’astronomie millimétrique et de spectroscopie.

Les premières servent à repérer les longueurs d’onde radio que les atomes émettent tandis que les secondes permettent d’analyser le spectre de recherche des longueurs d’onde radio absorbées par des molécules spécifiques.

À travers toutes ces recherches, les experts ont constaté un grand manque d’oxygène, qui traduit l’absence d’une image complète de la chimie de cette molécule dans les environnements interstellaires.

La nébuleuse d’Orion était, jusque là, la seule pépinière stellaire où de l’oxygène moléculaire a été découvert.

Quant à la source de cette présence, les scientifiques pensent qu’elle est liée au rayonnement intense des étoiles très chaudes qui entrent en contact avec la glace, créant donc un choc thermique qui divise les molécules et libère de l’oxygène.

galaxie markarian 231
La galaxie Markarian 231/NASA

De nouvelles observations de la galaxie Markarian 231 ont été réalisées durant plus de 4 jours lors d’une étude dirigée par Junzhi Wang de l’Académie chinoise des sciences et son équipe grâce au radiotélescope IRAM.

Les données récoltées ont permis de constater une signature spectrale de l’O2.

Ainsi, c’est la toute première fois que des émissions d’oxygène sont décelées dans une galaxie externe aussi lointaine.

C’est probablement l’interaction entre les nuages moléculaires du disque interne et son écoulement qui a rendu possible une production d’O2 dans cette région.

L’équipe à l’origine de cette découverte affirme que les mesures calculées ont démontré que la quantité d’O2 par rapport à l’hydrogène était 100 fois plus élevée que celle observée dans la nébuleuse d’Orion.

Les chercheurs assurent que l’identification d’oxygène moléculaire extragalactique constituait un excellent outil leur permettant d’étudier les flux moléculaires provoqués par le noyau galactique sur des échelles de temps dynamiques.


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