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Il arrive souvent que l’être humain ressente une étrange sensation de déjà vu ; un instant précis dans un endroit précis, un flash parcourant notre cerveau et nous donnant l’impression d’avoir déjà vécu ce moment. Que ce soit une image insignifiante de la vie courante ou un évènement majeur comme un mariage, cette sensation nous fait cogiter quelques secondes au point de nous demander si nous n’avons pas déjà vécu notre vie au moindre détail près…

Retour aux origines de l’Univers

Pour expliquer l’origine de l’Univers, les scientifiques ont avancé un bon nombre de théories à travers le temps. Parmi elles, celle du Big Bounce a longtemps tenu la corde au sein de la communauté scientifique.

Cette hypothèse prétend que l’Univers suit un cycle infini d’expansion et de contraction, ou ce que l’on appelle respectivement le Big Bang et le Big Crunsh. Cela nous fait interroger sur les conséquences de cette répétition cyclique. En supposant que les règles physiques de l’Univers demeurent identiques (ce qui est fort probable), il se pourrait que la contraction à l’infini de la même énergie et la même matière provoque l’exacte répétition des évènements dans le monde avec une parfaite symétrie spatio-temporelle.

Avant de s’approfondir davantage dans les hypothèses et imaginations, il est utile de préciser que la théorie est probablement erronée. Et pour cause, le Big Bounce n’a plus vraiment la côte chez la majorité des scientifiques.

Ces derniers penchent plutôt pour la comparaison pancake-univers. Selon eux, la probabilité pour que l’Univers s’étende comme le célèbre mets jusqu’à dissolution finale dans le néant est nettement plus grande. Même pour les partisans du Big Bounce, rien ne laisse croire que les phénomènes précédemment cités se soient déroulés de la même manière. Ceci peut être expliqué par une seule chose : l’effet papillon.

Judy Schmidt/Flickr

Au-delà de la science

Ainsi, il suffirait d’une micro modification au cours des étapes initiales du nouveau cycle pour aboutir à d’énormes différences dans le déroulement des faits. Et ce, même en l’absence d’une éventuelle labilité des lois de la physique.

Il n’y a pas que les scientifiques qui se sont intéressés à cette théorie. Le célèbre philosophe allemand Friedrich Nietzsche a lui aussi beaucoup écrit sur ce qu’il a nommé la « Récurrence éternelle » ou « l’éternel retour ».

Dans sa quête de réponse à ses interrogations sur le sens de la vie, il a en premier lieu brièvement abordé ce thème dans « Le gai savoir », avant d’aller beaucoup plus loin dans son raisonnement dans « Ainsi parla Zarathoustra ».

Pour Nietzsche, il y avait deux types de personnes : celles qui étaient prêtes à revivre leur vie de la même manière avec grand plaisir, et celles pour qui c’était tout simplement impensable. Il en conclut que les premières avaient réussi à donner un sens à leur vie, tandis que les secondes avaient échoué.

Considérer ces œuvres comme de simples poèmes ou paraboles hypothétiques relèverait d’une certaine méconnaissance de l’auteur. En effet, quelques-unes de ses correspondances avec sa sœur indiquent que Nietzsche croyait sincèrement en la véracité de cette théorie. Peut-être découvrirons-nous un jour qu’il n’avait pas complètement tort…


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