Moritz320, Pixabay

L’histoire de Max Livesey est certes extrêmement particulière, mais pourtant pas isolée.

Tandis que nous avons tous besoin d’une application mobile ou du programme météo à la télévision pour savoir quel temps il fera dans les quelques heures ou jours à venir, cet homme de 72 ans d’apparence tout à fait ordinaire a un pouvoir absolument hors du commun : il peut prédire la météo simplement grâce à son nez.

Évidemment, il ne s’agit pas là d’une science exacte et rien ne vaut les bonnes vieilles stations météorologiques, mais il faut tout de même avouer que ce don de la nature reste quelque peu intrigant…

Des capacités hors normes

Alors que Max était en vacances, il a commencé à sentir un parfum étrange, comme si quelqu’un brûlait des feuilles d’arbres.

En allant vérifier autour de l’hôtel dans lequel il était installé, rien ne semblait expliquer ce phénomène. Seulement, plus le temps passait, plus les odeurs se développaient et se diversifiaient, au point où une forte senteur d’oignons l’a fait pleurer sans raison apparente.

Pensant que ce n’était que le système de ventilation de sa chambre d’hôtel qui était défectueux, quelle ne fut sa surprise lorsque même une fois de retour chez lui, ses odeurs d’oignons, de moufettes ou de bois brulé l’envahissaient. Plus surprenant encore, il a remarqué au fil du temps que ces odeurs s’intensifiaient toujours quelques heures avant une tempête.

Pris de panique, il est allé consulter le Docteur Alan Hirsch de la Fondation pour la Recherche et le Traitement de l’Odorat et du Goût de Chicago : le Docteur en a conclu que ses hallucinations olfactives n’étaient qu’un des symptômes associés à la maladie de Parkinson dont souffrait M. Livesey.

En effet, la maladie de Parkinson étant une pathologie neurodégénérative, elle touche également les nerfs olfactifs qui se comportent de manière totalement aléatoire par moments.

Appelé « phantosmie », ce symptôme n’est autre que des hallucinations olfactives à répétition dues à une maladie neurodégénérative ou mentale.

Cependant, le Docteur Hirsch affirme dans son étude que c’était bien la première fois qu’il voyait ce symptôme associé à la météo…

Richard Revel, Public Domain Pictures

Un cas rare, mais expliqué par la science

Le cas de Max Livesey est peu ordinaire, mais toutefois déjà observé par la communauté scientifique : d’après le Docteur Hirsch, nous savons déjà que les tempêtes impliquent forcément une réduction de la pression atmosphérique.

Or, cette même baisse altère l’odorat si bien qu’il est lui aussi diminué lorsqu’un temps orageux est constaté.

Dans le cas de M. Livesey, c’est un peu plus complexe : alors que sa capacité olfactive est à son minimum juste avant une tempête, sa phantosmie prend le dessus à ce moment précis, jusqu’à ce que l’orage se déclare et qu’il recouvre petit à petit son odorat habituel lorsque la pression atmosphérique augmente.

Il faut savoir que ce lien entre la météo et les douleurs ou troubles neurologiques a déjà été décrit par Hippocrate, considéré comme le père de la médecine, il y a déjà plus de 2500 ans déjà.

Confirmés par des études plus récentes, l’humidité et les changements météorologiques semblent affecter quelques personnes, surtout lorsqu’elles sont âgées, leur provoquant entre autres des douleurs aux articulations (et plus particulièrement aux genoux), de violents maux de tête ou encore aux lombaires.

Il n’existe actuellement aucune solution durable pour la phantosmie : même si ce symptôme a quelque peu diminué durant quelques mois chez M. Livesey lorsque le Docteur Hirsch lui a proposé d’augmenter sa dose de Dopamine (traitement habituel pour les Parkinsoniens), le répit n’aura malheureusement été que de courte durée…


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