Avec leur morphologie ronde et charnue et leur pelage tout particulier, les pandas ont la réputation d’être paresseux.

Vous ne vous êtes sûrement jamais demandé comment des animaux aussi grassouillets que ces mammifères peuvent grimper les arbres, et bien, il semblerait qu’ils fassent preuve d’une certaine ingéniosité…

Plus de quatre pattes pour grimper

Lors de la réunion annuelle de la Society for Integrative and Comparative Biology, le Physicien Andrew Schulz déclare que le secret de l’aptitude des pandas à escalader les arbres est, contre toute attente, leur tête. 

En effet, suite à sa collaboration avec La base de recherche de Chengdu de l’élevage de pandas géants, le scientifique constate que le haut de leur morphologie leur est d’une grande aide.

Étant donné que le rapport jambe-corps chez ces mammifères est le plus petit des 8 espèces d’ours vivantes actuellement, ils grimpent en appuyant leur crâne contre un côté du conifère, puis l’autre. Ceci les maintient accrochés lorsqu’ils se relâchent pour soulever leurs pattes à mesure qu’ils montent. 

Ce comportement n’est pas du tout commun chez les ours et Schulz affirme même avoir observé cela uniquement chez les kangourous nouveau-nés qui essaient de pénétrer la poche ventrale de leur mère pour la première fois.

On pourrait penser que ce phénomène sert à sauver les pandas d’une attaque des prédateurs dans la nature, mais il est à noter que leurs techniques d’escalade diffèrent totalement de celles des animaux agiles tels que les écureuils.

Une aptitude existante, mais à développer

En vue d’évaluer les chances de survies des jeunes pandas dans un milieu sauvage, une expérience a été réalisée par le chercheur James Ayala à Chengdu.

Le but étant d’analyser leurs techniques d’évacuation en cas d’urgence, 8 petits pandas élevés en captivité ont été placés dans un gymnase d’escalade équipé de quatre troncs d’arbres dénudés d’écorce, tous de diamètres différents.

Les observations ont permis de constater que ces derniers avaient des mouvements incontrôlés, car ils n’avaient pas bien saisi la structure de l’arbre.

Chengdu Research Base of Giant Panda Breeding / Georgia Institute of Technology

Néanmoins, certains sont arrivés à atteindre le sommet du poteau après plusieurs essais.
Pour cela, ils ont utilisé leur tête environ 4 fois plus que ceux qui ont échoué, montrant ainsi le rôle de cette partie du corps dans le processus : la pression exercée par celle-ci maintient le squelette de l’animal accolé à l’arbre, l’empêchant alors de glisser.

Nicole MacCorkle, gardienne des pandas géants au zoo national de Smithsonian à Washington DC affirme avoir observé le même comportement.

Elle déclare que ces ours se débrouillent assez bien lorsqu’il s’agit d’escalader rapidement un arbre. Cependant, ils manifestent beaucoup plus de difficultés à descendre. Même s’ils finissent par s’en sortir, un gardien est souvent obligé d’intervenir.


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