De tout temps, on nous a fait savoir que la consommation de sel iodé était vitale à l’organisme. En effet, celui-ci avait pour vocation de mettre un terme à la prolifération du goitre et ses conséquences drastiques.
C’est ainsi que nous avons relevé que la carence en sel iodé de la population provoquait
un sérieux handicap sur le plan de la santé. Mais, nous disposions de cette information cruciale, sans pour autant avoir d’indications sur la progression de la recherche scientifique en ce domaine…
Des enquêtes ont pu établir que les conséquences qui pouvaient en résulter en situation d’insuffisance étaient autrement plus inquiétantes que ce qu’on pouvait imaginer.
D’après une étude édifiante qui a porté sur l’introduction du sel iodé en 1924, en Amérique, celle-ci a permis de conclure que la carence en cet aliment était à l’origine — au niveau mondial — d’un retard mental, que l’on était en mesure d’éviter.
Parallèlement à cela, cette recherche a déduit que les effets de cet apport en sel iodé ont été si importants que le QI du pays a augmenté de façon significative.
Une nouvelle approche réalisée pour le compte de la NBER, par Mrs J. Feyrer, D. Politi et D. Weil, souligne qu’à la suite de la compensation en sel iodé des populations cadencées, œil a été établi que l’écart de référence sur le plan du QI était de l’ordre de 15 points, ce qui n’était pas du tout négligeable.
Par voie de conséquence, dès que les populations privées, jusque là d’Inde, étaient dotées de sel iodé, cela a permis manifestement de relever le QI de l’ensemble du pays de 3,5 points. Cette augmentation a été évaluée au cours d’une décennie à 3 % pour les USA.
L’aspect négatif de cette insuffisance en iode, chez la femme enceinte et durant sa grossesse, pouvait engendrer des déficiences mentales, chez le nouveau-né.
À ce propos, l’Organisation mondiale de la Santé estime que près de 50 millions de personnes dans le monde sont victimes de déficience mentale (eu égard à ce manque en iode).
Ce constat accablant se trouve élargi aux conséquences habituelles, à savoir, le goitre et le gonflement circonstancié de la thyroïde.
Par ailleurs, la situation géographique des populations a toujours eu un rôle prépondérant sur les effets de ces carences, suivant que l’on réside en bord de mer ou ailleurs.
En fait, les travaux de Feyrer, Politi et Weil avaient pour vocation de lutter contre le goitre, mais il se trouve que par le pur hasard, une découverte fortuite a pu mettre en relief deux éléments importants, en l’occurrence l’impact positif sur l’augmentation du QI des populations dotées d’iode, alors que sur le plan négatif, cela a conduit à la découverte de l’impact de la déficience mentale chez les citoyens qui ont été privés.
L’étude cruciale qui a aboutie à ces constats s’est basée sur les tests de classification générale de l’armée américaine (AGCT), effectués aux recrues militaires de la Seconde Guerre mondiale.
Elle a ouvert la voie sur la comparaison des zones les mieux pourvues en iode, par rapport aux zones déficitaires. C’est ainsi que l’armée de l’air recrutait des éléments dont le score était supérieur au score de référence prédéfini.
L’autre observation a été de constater que les futures recrues — émanant de zones carencées en iode — ont augmenté considérablement, après l’an 1924, date de l’introduction du sel iodé sur tout le territoire.
Toutes ces études scientifiques apportent des informations primordiales à l’humanité.
Il fallait d’abord établir l’importance de l’iode pour le corps humain, tout en soulignant les répercussions de toute situation de carence. Partant du fait que celle-ci avait un impact limité au goitre et à la thyroïde, alors qu’en fait, nous en étions bien en deçà des investigations.
D’une part, le côté positif, qui n’est pas des moindres et qui a permis de relever l’augmentation du QI des populations non privées d’iode, alors que le reste de la population était plus exposé aux déficiences mentales provoquées par les carences.
D’autre part, si un certain nombre de gens traînant un long déficit d’iode ont pu être rétablis sur le plan alimentaire, mais n’ont guère été épargnés par l’hyperthyroïdie.
Cependant, l’effet positif des découvertes scientifiques permet au monde entier de circonscrire ou de limiter les conséquences néfastes sur la santé publique.