Kevin Harber/ Flickr

Après plusieurs années d’exploitation à outrance des réserves planétaires, les hommes se voient aujourd’hui à la recherche de sources d’énergies renouvelables en vue d’assurer la survie des générations futures.

Justement, en Angleterre, les centrales nucléaires déclassées sont particulièrement visées par les scientifiques.

La découverte d’une source inépuisable d’énergie

En 1989, la centrale nucléaire de Berkeley dans le comté de Gloucestershire fut la première à être déclassée au Royaume-Uni.

Faute de sécurité, les travaux pour retirer les déchets radioactifs du site n’ont pu commencer que récemment — soit 30 ans après le déclassement de la centrale — grâce au procédé dit de « dépôt chimique en phase vapeur », qui consiste en un pressage du carbone dans les gemmes manufacturées

À ce propos, des chercheurs de l’Université de Bristol ont mis au point un diamant artificiel capable de générer un petit courant électrique lorsqu’il est placé dans un champ radioactif.

Avec une demi-vie de 5730 ans, le carbone 14 extrait du graphite irradié pourrait alimenter des batteries sur une base pratiquement infinie (des milliers de fois plus que la pile qui alimente une simple télécommande).

En plus de cela, le temps et le coût de nettoyage seront remarquablement réduits. 

Le recyclage des déchets nucléaires est entrepris par le projet ASPIRE, une unité de capteurs avancés auto-alimentés dans des environnements de rayonnements intenses.

Le Professeur Tom Scott, Chercheur à la tête dudit projet et Directeur du South West Nuclear Hub déclare qu’en « encapsulant des matières radioactives à l’intérieur des diamants », il n’y a aucune chance qu’elles se décomposent avant de manquer de jus. 

De ce fait, le graphite peut être transformé en électricité durable.

Dans le cadre de cette étude, des capteurs à très faible puissance ont été développés, permettant ainsi de récupérer l’énergie de la désintégration radioactive.

Les tests réalisés pour le moment montrent justement le stade avancé de cette recherche : ces batteries dites « extrémophiles » trouvent leur utilité dans plusieurs domaines, notamment dans les stimulateurs cardiaques, dont la pile fait normalement appel à une intervention chirurgicale.

Elles pourraient également être employées lors des vols spatiaux, en remplaçant des réserves de carburant « jetables » lourdes par d’autres qui fonctionneraient pendant près de 5 000 ans sans aucun soutien extérieur ni interférence. 

Une source d’énergie prometteuse pour le développement durable

Bien que la centrale de Berkeley soit la première usine nucléaire au monde, elle a autrefois servi à produire des matériaux destinés à être utilisés comme inflammables pour les armes atomiques.  

Définis comme étant des « réacteurs surgénérateurs », dont le premier a été créé en 1951 aux États-Unis, ils se sont rapidement répandus aux quatre coins du globe à l’aube de l’ère nucléaire.

Bien qu’il puisse fabriquer suffisamment de nouveaux combustibles pour se reproduire, il n’a jamais été suffisamment robuste pour décoller en tant que principale source d’énergie commerciale.

Pour réduire la radioactivité des substances restantes dans les centrales et le rendre plus facile à gérer, le Professeur Scott suggère d’avoir une usine basée dans l’une des anciennes centrales électriques du sud-ouest qui puisse prélever les isotopes du carbone 14 directement des blocs de graphite pour les utiliser dans les batteries au diamant.

En effet, la région du sud-ouest abrite le seul projet de construction nucléaire au Royaume-Uni.

Si la mise hors ligne des centrales atomiques continue dans les prochaines années, le recyclage d’une grande quantité de matériaux à des fins très utiles sera possible.


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