On est tenté de considérer la météorologie comme une science exacte au même titre que les autres sciences telles la physique ou les mathématiques… Cependant, parce qu’elle ne repose pas sur des résultats chiffrés et des théories bien établies, elle ne peut être classée comme telle.

Bien que la météorologie ait fait l’objet de modélisation informatique perfectionnée à l’aide de très grands ordinateurs dédiés, ses prévisions peuvent être, parfois, sujettes à erreur.

En effet, un phénomène observé en Grande-Bretagne vient confirmer les limites technologiques dans l’analyse précise des résultats générés par les captures d’images et d’enregistrements.

Les services météorologiques britanniques ont eu de la peine à croire aux signaux captés par les radars — faisant penser à une alerte de formation de nuages sombres augurant d’une pluie proche — par une journée chaude et sèche d’été.

Selon le présentateur météo de la BBC Simon King, qui a souligné l’étrangeté de cette alerte dans un post publié sur Twitter, les météorologues ont noté le caractère paradoxal du phénomène capturé par les radars, car ils savaient que « le temps était sec dans le sud de l’Angleterre, et pourtant le radar indiquait ces très faibles précipitations. »

Au départ, tout laissait croire qu’une légère pluie tombait, mais au bout d’une observation plus prononcée, les masses prises pour des nuages sont apparues bien « vivantes ».

Oui, elles étaient bien vivantes, car il s’agissait en fait d’essaims de fourmis volantes — si denses en nombre que les satellites météorologiques spatiaux les ont capturées sous forme de gouttes de pluie.

Met Office

Il se trouve que les habitants de la région connaissent bien le phénomène manifestement étrange — communément appelé « Journée des fourmis volantes » — qui se produit à n’importe quel moment durant la période située entre juin et début septembre, soit une saison entière, avec un pic de plusieurs jours.

Ces insectes volants sont les fourmis noires de jardin, ayant pour nom scientifique Lasius niger. À l’évènement annuel d’essaimage, les reines vierges de cette sous-famille des formicidés prennent leur envol en masse, dans un rituel annonciateur du commencement d’une nouvelle vie de l’espèce.

La fécondation signe la mise à mort des fourmis mâles ailées et le retour des reines au sol — si elles réussissent à échapper à leurs prédateurs, pour y creuser de nouveaux nids.

Ce n’est pas la première fois que les fourmis volantes sont prises pour des gouttes de pluie. En 2017, le même phénomène s’est produit en région Britannique.

Bien que la « saison des fourmis volantes » soit généralement considérée comme incommodante, elle est, en revanche, extrêmement bénéfique pour les écosystèmes, en ce sens qu’elles sont une source vitale de nourriture pour les oiseaux, et la manière dont elles creusent des tunnels et creusent leurs nids renforce la qualité du sol des lieux qu’elles habitent.

Par ailleurs, et en dépit de leur apparence et comportement qui peuvent sembler effrayants et sortis d’un scénario hitchcockien, les fourmis noires des jardins ne représentent aucune menace pour l’homme.


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