José Ignacio Pompé/Unsplash

Au 21e siècle, subvenir aux besoins alimentaires de la planète est l’une des préoccupations majeures. Nourrir une population croissante à partir de ressources limitées s’avère difficilement réalisable d’ici quelques années. 

Dans cette optique, la production de viande à partir d’air seulement est l’une des initiatives entreprises…

Il y a de la viande dans l’air

Le mode de vie végétalien a longtemps suscité l’intérêt du monde entier, remplaçant la viande animale par une alternative d’origine végétale. Or, une nouvelle « tendance » émerge et pourrait faire l’objet du prochain engouement alimentaire.

En effet, un substitut produit exclusivement à partir d’éléments dans l’air serait envisageable selon Air Protein, une entreprise américaine prétendant détenir cette idée innovante.

La marque affirme l’utilisation d’énergies renouvelables pour la fabrication de la maquette de viande : des protéines riches en vitamines et minéraux sont obtenues à partir du dioxyde de carbone, d’oxygène et d’azote.

De plus, ce produit serait organique, dépourvu d’OGM, et contiendrait des acides aminés similaires à la viande.

Un « cycle de carbone en boucle fermée » est à l’origine de cette production. Celui-ci a été inspiré à partir des essais entrepris par la NASA pour produire de la nourriture subvenant aux besoins d’un voyage dans l’espace, les ressources étant limitées.

Il a ensuite été développé par des scientifiques de l’industrie chimique Kiverdi : le CO2 exhalé est consommé par les microbes appelés « hydrogénotrophes ». 

Ces derniers convertissent le dioxyde de carbone en aliments et énergie que les gens consommeraient, puis en exhalant du CO2, permettent le renouvèlement du cycle.

Marco Verch/Flickr

Une nécessité à long terme

Étant donné l’augmentation de la demande alimentaire mondiale, la production de viande à partir d’air serait une solution très rentable d’après ses créateurs.

Celle-ci utiliserait moins de terres que l’agriculture animale et se trouve être en accord avec les prédictions de la Fondation pour l’alimentation et l’agriculture des Nations Unies. 

En effet, afin de satisfaire une population de 10 milliards de personnes — prévue en 2050 — une augmentation de 70 % de la production est attendue avec seulement 5 % de terres supplémentaires.

La production actuelle mobilise environ 37 % de la superficie terrestre, soit les continents africains et sud-américains réunis. 

En outre, elle est responsable de plus de 20 % des gaz à effet de serre générés dans l’atmosphère terrestre, dépassant l’ensemble des transports. 

La Dre Lisa Dyson, PDG d’Air Protein déclare que : « Suite à l’incendie qui a ravagé l’Amazonie à cause de la sècheresse et de la déforestation, nos ressources sont en danger et risquent de disparaître. Les statistiques sont claires et témoignent de la nécessité de réduire la dépendance à la terre et à l’eau. La viande à base d’air, en répondant à ces critères, devient donc une solution. »

Elle ajoute : « Bien que le végétalisme a longtemps été adopté par une grande partie de la population, il serait temps d’adopter une solution durable pour nourrir un effectif croissant. Nous pensons que notre initiative présente la solution à long terme, tout en préservant les ressources naturelles. »

Une tentative semblable a été lancée suite à la divulgation de ce nouveau concept par Air Protein. Effectivement, la société finlandaise Solar Foods souhaite promouvoir l’idée par la création d’une source de protéines naturelles à partir d’eau, de CO2 et de l’énergie renouvelable. Celle-ci servira au laboratoire pour la culture des viandes.


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