Avoir un animal de compagnie est connu pour être l’un des meilleurs remèdes à la solitude. Ces petites bêtes sont de parfaite compagnie et elles méritent toute l’attention et l’affection dont l’humain peut faire preuve. Souvent, de nombreux propriétaires tendent à comparer entre les niveaux d’intelligence de leurs animaux domestiques.

Que ce soient des animaux de la même espèce ou d’espèces différentes, les différents jeux et différentes activités ludiques permettent de révéler leur finesse et lucidité, souvent surprenantes.

Si la comparaison peut concerner toutes les espèces animales, le débat éternel reste celui qui oppose les chiens et les chats. En effet, entre canidés fidèles et félins malins, le combat est rude et les réponses pas toujours objectives. Mais alors, qui entre le chien et le chat est le plus intelligent ? Les scientifiques en discutent encore…

Des réponses basées sur la science

Une étude récente s’est concentrée sur la question de l’intelligence animale. Une équipe de chercheurs de diverses nationalités a participé à l’étude et quelques résultats ont vu le jour. La recherche s’est basée sur l’analyse du cortex cérébral, soit la couche la plus externe du cerveau des animaux concerné par l’étude. Une variété d’espèces carnivores a intéressé l’équipe des chercheurs, mais les chats et les chiens ont particulièrement été au centre de l’intrigue.

Flensshot, Pixabay

Le choix d’espèces carnivores s’est basé essentiellement sur une interrogation : l’instinct prédateur était-il en corrélation positive avec le nombre des neurones de la zone corticale ? C’est en effet un critère à prendre en considération, étant donné que la chasse aux proies requiert un matériel neuronal plus important et un comportement spécialisé.

Afin de comparer entre les cerveaux de différentes espèces animales étudiées, les scientifiques ont été catégoriques : il n’était pas seulement question de faire une pesée de la matière grise dans chaque cerveau, mais d’autres paramètres étaient d’une aussi grande importance. Par exemple, faire des parallèles entre la taille corporelle et celle des cerveaux était un bon indicateur d’intelligence ou d’intellect, pendant que même le quotient d’encéphalisation était à éliminer pour son manque de précision.

Public Domai, Pxhere

« Je pense que le nombre absolu de neurones d’un animal, en particulier au niveau du cortex cérébral, détermine l’abondance de son état mental interne, mais aussi sa capacité à prédire ce qui va se passer dans son environnement en se basant sur les évènements s’étant déjà produits. », explique la neuroscientifique Suzana Herculano. Houzel de l’Université Vanderbilt aux États-Unis.

Des études précédentes se sont intéressées à ce comptage neuronal et le résultat était sans ambiguïté. La densité de l’empaquetage neuronal montrait une concentration d’environ 300 millions de neurones chez les chats, contre 160 millions chez les chiens.

Une infirmation de quelques idées reçues

En science, la méthodologie compte souvent pour bien plus que les résultats. Les experts ont jugé bon de comparer entre huit carnivores dont le furet, la mangouste, le raton laveur, l’hyène, le lion, l’ours brun et enfin, le chat et le chien. Selon les résultats obtenus, le chat aurait seulement 250 millions de neurones contre quelque 530 millions de neurones chez le chien, faisant de lui le carnivore avec le plus grand nombre de neurones.

Cependant, l’hypothèse des scientifiques comme quoi les prédateurs avaient plus de neurones que leurs proies était totalement infirmée. Le ratio nombre de neurones/ taille cervicale était sensiblement le même entre carnivores et herbivores. Ce résultat suggère qu’il faut autant d’intuition et d’intellect pour chasser et pour échapper.

Rob Schleiffert, Flickr

De façon étonnante, l’ours brun partageait le même nombre de neurones au niveau cortical que le chat, malgré leurs tailles corporelles très distinctes.

« La consommation de viande est considérée comme une solution au problème énergétique. Cela dit, il est clair que le carnivore doit imposer un équilibre délicat entre la taille du cerveau et celle du corps qu’une espèce peut se permettre de supporter. », explique Herculano-Houzel.

D’après les chercheurs, avoir une taille corporelle plus imposante peut s’avérer être utile en termes de consommation nutritionnelle, mais cela n’implique pas de plus grands niveaux d’intelligence.

« J’ai une préférence pour les chiens », reconnaît Herculano-Houzel, « mais, cela mis de côté, nos découvertes signifient pour moi que les chiens ont la capacité biologique de faire des choses beaucoup plus complexes et ployables que les chats. », elle ajouta.

Matt Trostle, Flickr

Toutefois, ces capacités dites biologiques ne sont pas à confondre avec une vraie intelligence étant donné que de toute façon, les chats restent généralement plus difficiles à étudier. La mention notable de cette étude a été le raton laveur ; ayant une taille corporelle proche de celle des chats, cet animal connu pour être rusé et surpassant tous les tests d’intelligence a le même nombre neuronal que celui des chiens.

Cette étude publiée au journal Frontiers in Neuroanatomy met en évidence l’intelligence associée au nombre de neurones au niveau du cortex cérébral. Néanmoins, des études ultérieures sont à prévoir avant que tous les propriétaires de chien n’en tombent davantage amoureux, et que les amoureux de chats ne se renfrognent par frustration.


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