La pollution est le résultat direct de l’action humaine, et ses conséquences catastrophiques apparaissent partout sur notre planète. L’une des substances non dégradables, jetées dans la nature, est le plastique. Le plus dramatique c’est que des microparticules de cette matière font désormais partie de notre consommation quotidienne ! Nous les respirons, les mangeons et les buvons sans nous en rendre compte, et sans avoir le temps de réagir.

Selon une étude, menée récemment sur cinq variétés de fruits de mer australiens, ces polymères synthétiques envahissent vraiment notre nourriture ! En effet, après l’analyse de cinq crabes bleus sauvages, dix calamars sauvages, dix huîtres d’élevage, dix sardines sauvages et dix crevettes tigrées d’élevage, les experts ont détecté la présence de plastique dans chaque échantillon.

En d’autres termes, si vous prenez une portion moyenne d’huîtres ou de calamar, vous aurez en prime 0,7 milligramme de plastique et vous serez exposé à une quantité équivalant les 30 mg de plastique en mangeant des sardines, selon Francisca Ribeiro, de l’Université du Queensland, en Australie.

Environ. Sci. Technol. 2020, 54, 15, 9408-9417

On ignore encore quel effet cela pourrait avoir sur le métabolisme humain, mais on sait d’ores et déjà que cela peut causer des dommages irréparables chez de nombreuses espèces marines et même entraîner la mort, dans certains cas.

Bien entendu, pour connaître les véritables risques sur notre santé, il faudrait avant tout se demander combien de plastique nous avalons.

Grâce à la spectrométrie de masse, les scientifiques ont constaté que les échantillons de calamars australiens étaient les moins pollués, contrairement aux sardines, qui contenaient nettement plus de résidus que tous les autres.

Public Domain/Pxhere

Les résultats ont également révélé des niveaux très élevés de polyéthylène et une présence quasiment unanime de chlorure de polyvinyle. Cela laisse supposer que la consommation humaine de ces microplastiques peut excéder les 11 000 particules par an, dans certaines régions connues pour privilégier les fruits de mer.

Pour sa part, Tamara Galloway de l’Université d’Exeter, estime que cette technique offre une opportunité inouïe pour les chercheurs en ce qui concerne la comparaison des données à l’échelle mondiale. De plus, elle leur apporte une précision dont ils ne jouissaient pas auparavant, et qui fera avancer plus facilement les travaux en vue d’identifier les véritables complications liées à l’ingestion de plastiques.


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