Willem van Aken, CSIRO/Wikipedia Commons

Les Australiens le savent bien : une simple promenade dans la nature peut s’avérer très dangereuse. Le visiteur doit faire attention à ne pas se faire piquer par toute sorte d’organismes venimeux ou toxiques, mais aussi s’éloigner au maximum de certaines plantes. Cela peut vous sembler incroyable, pourtant, certains arbres dits « piqueurs » possèdent des propriétés nocives similaires à celles d’un scorpion, d’un escargot ou d’une araignée coniques.

Une récente étude a révélé l’existence d’orties appelées « gympie-gympie » ou Dendrocnide (signifiant dard d’arbre, en latin), avec lesquelles le moindre contact peut provoquer une douleur qui peut durer jusqu’à des semaines.

Lorsque l’on se fait piquer par un gympie-gympie, on a d’abord une sensation de brûlure, qui s’estompe peu à peu avant de réapparaître subitement après plusieurs jours, sous n’importe quel prétexte. Cette dernière phase est appelée allodynie. Voulant comprendre comment ces plantes induisent la douleur, les scientifiques ont effectué une petite recherche. La description a révélé que celles-ci contiennent des substances toxiques dans leurs poils en forme d’aiguilles.

Le plus toxique des arbres piqueurs, Dendrocnide moroides.
Edward Gilding

D’après d’anciennes études, le responsable direct de l’affliction est la moroïdine, mais cette suggestion a été exclue, suite à une expérience faite sur un sujet humain et qui n’a pas donné les mêmes résultats qu’une piqûre d’arbustes Dendrocnide. Au lieu de cela, on a pu déterminer le gène capable d’un tel impact ; les gympietides. Ces peptides Dendrocnide sont susceptibles de « survivre » dans le corps de la victime, longtemps après son injection, grâce à sa structure complexe et stabilisante.

Celle-ci ressemble d’ailleurs étrangement à celle des toxines issues du venin d’araignée et d’escargot cônes, qui fonctionnent exactement de la même manière, autrement dit, en s’attaquant aux canaux ioniques dans les cellules nerveuses pour les empêcher de désactiver l’effet de douleur.

Ainsi, cette neurotoxine présente des caractéristiques similaires à celle du venin, sur tous les plans. Le contrôle de la douleur dépend, par conséquent, d’une analyse plus détaillée des processus dont se servent les gympietides pour agir de la sorte sur les points sensibles de notre métabolisme.


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