Sage Ross, Wikipedia Commons

Si vous êtes étudiant(e), cette information pourrait surement vous sauver la mise si vous avez du mal à respecter le nombre de pages minimum requis par vos professeurs : une toute nouvelle police de caractères vient d’être mise en ligne et a la capacité d’allonger vos travaux de pas moins de 10 %.

Tandis que nous avons tous, à un moment ou à un autre, cherché désespérément une astuce pour que notre devoir paraisse plus étoffé, plus complet, une entreprise américaine a enfin trouvé la solution : finie l’augmentation subtile de l’interligne pour les mémoires ou les dissertations trop courtes, la solution réside dans la version améliorée d’une police de caractères fort bien connue…

Une astuce ingénieuse…

Éditée pour la toute première fois en 1931, Times New Roman est aujourd’hui considérée comme étant la police de caractères la plus utilisée au monde : livres, journaux, rapports officiels…

En outre, lorsqu’un devoir écrit est demandé par nos professeurs, la typographie y est souvent imposée, justement pour éviter que le texte rendu ne paraisse plus long qu’il ne l’est réellement : encore une fois, Times New Roman est la valeur la plus sure en la matière.

Mais aujourd’hui, la petite agence américaine de marketing MSCHF semble avoir trouvé le compromis parfait : Times Newer Roman.

Cette police d’écriture ressemble en tous points à son ancêtre, à la différence de quelques petits détails on ne peut plus ingénieux : si la forme des lettres est exactement la même que celle utilisée pour Times New Roman, les concepteurs ont d’abord ajouté environ 5 % à leur largeur, puis modifié ce qu’on appelle « la hauteur x » pour que cela ne se voie pas.

En typographie, la hauteur x est tout simplement la longueur qui sert de base à toutes les autres lettres : en d’autres termes, la largeur et la hauteur ont été légèrement agrandies pour sembler plus vraies que nature.

Mais ce n’est pas tout : ils ont également pensé à augmenter la taille de la ponctuation de pas moins de 15 %.

Times Newer Roman, MSCHF

… mais non sans limites

Grâce à ces quelques petits changements qui peuvent paraitre anodins, un texte de 15 pages rédigé en Times Newer Roman ne demande que 5 833 mots, alors qu’il faudrait 6 680 mots avec Times New Roman pour être, visuellement, de la même taille (soit une économie de 847 mots, ou 13 % du texte intégral).

Ce gain de temps (et de réflexion) non négligeable est cependant quelque peu risqué, en plus de ne pas toujours être possible : en effet, il va sans dire que cette astuce, aussi ingénieuse soit-elle, reste une tricherie qui peut coûter cher à un étudiant qui tente de l’utiliser pour un mémoire de fin d’études ou pour quelque autre épreuve écrite que ce soit.

Aussi, il faut savoir que cette ruse ne marche que sous certaines conditions.

Alors qu’aucun défaut typographique n’a été perçu lorsque les textes rédigés en Times Newer Roman ont été imprimés ou envoyés au format PDF, ce ne fut pas le cas lorsque ces derniers ont été ouverts avec Open Office sous Windows : ici, certaines lettres se voient totalement déformées (le « d » et le « b » entre autres) et leur taille diffère d’un caractère à l’autre, si bien que la police d’écriture ne ressemble plus du tout à Times New Roman.


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