NASA, W. Sparks (STScI)

Les scientifiques viennent d’identifier le matériau solide le plus ancien sur Terre. Selon eux, il a devancé notre système solaire d’au moins plusieurs centaines millions d’années.

Il s’agit de particules de poussière microscopiques forgées dans une étoile éloignée datant entre 5 et 7 milliards d’années alors que notre soleil n’existe que depuis 4,6 milliards d’années.

Une récente recherche nous en dit plus à ce sujet

Philipp Heck, cosmochimiste du Field Museum of Natural History et de l’Université de Chicago, décrit cette étude comme l’une des plus passionnantes sur lesquelles il ait jamais travaillé.

D’après lui, ces pièces doyennes expliquent la formation des étoiles dans notre galaxie. Il est courant que les météorites contiennent des graines pré-solaires, comme Murchison, en Australie. Cependant, ces micro-fragments sont très difficiles à reconnaître car ils sont enfouis dans la roche.

En 1990, après une longue analyse de 52 kilogrammes de la météorite Murchison, le Field Museum a identifié un grand nombre de grains d’un minéral appelé carbure de silicium provenant de l’intérieur de la comète.

Bien qu’elles soient qualifiées comme étant interstellaires, il n’a pas pu en définir l’âge exact.

Janaína Ávila / Australian National University

 Quand la technologie s’en mêle

Si les outils utilisés à l’époque n’étaient pas assez avancés, aujourd’hui, Heck et son équipe ont eu recours à la microscopie électronique à balayage, à la spectrométrie de masse des ions secondaires et à celle des gaz nobles pour déterminer les effets de l’exposition au rayonnement cosmique.

Heck a expliqué que cette dernière provoque une interaction avec la matière et conduit à la naissance de nouveaux éléments comme l’hélium-3 ou le néon-21. 

Ce sont justement ces substances qui ont révélé aux chercheurs l’âge précis de ces grains.

Selon Heck, il y a eu un moment, avant l’avènement du système solaire, qui a connu une évolution inhabituelle des étoiles. Cette période daterait de 7 milliards d’années d’après l’équipe de scientifiques. 

Les fragments se seraient donc condensés en flux pour être repris et incorporés dans la future météorite de Murchison.

De nombreux professionnels sont persuadés de la constance du taux de constitution des astres. Néanmoins, les experts ont apporté la preuve qu’il y a eu une période de formation améliorée dans notre galaxie. 

Il est vraiment impressionnant de se dire que ces minuscules taches en ont certainement vu de toutes les couleurs avant de se retrouver chez nous, sur Terre !


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