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Les experts viennent d’analyser, à nouveau, l’ADN des Néandertaliens et des Denisoviens. Et ils ont découvert ce qu’ils suggèrent être notre plus ancien ancêtre, encore inconnu de la science. Il s’agirait de l’Homo erectus, éteint il y a 100 000 ans environ.

Malheureusement, les chercheurs n’ont aucune preuve tangible de l’exactitude de cette hypothèse, car ils n’ont pas trouvé de génome qui leur permettrait de s’en assurer.

Pour sa part, le biologiste informatique Adam Siepel, du Laboratoire de Cold Spring Harbor à New York, estime que cette étude a le mérite d’aider l’humanité à reconstituer le parcours de l’évolution de l’homme moderne et des hominidés, à la fois.

Dans la recherche qui nous occupe, un algorithme bayésien a servi à pousser plus loin les analyses des génomes d’un ancien Denisovan, de deux humains africains modernes et de deux Néandertaliens. En remontant assez loin dans le passé commun de ces espèces, les biologistes espéraient retrouver la trace de recombinaison de ces deux ensembles de chromosomes. Ils ont constaté que 1 % des caractéristiques génétiques du Denisovan n’avait pas été identifié.

Reconstruction d’un Homo erectus exposée au Westfälisches Landesmuseum, Herne, Allemagne.
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Ce procédé, appelé ARGwear-D, a été initié par Melissa Hubisz, biologiste informatique à l’Université Cornell, pour offrir une étude de ces graphiques de recombinaison ancestrale, qui n’aurait jamais été possible en utilisant la méthode classique.

Les résultats montrent que l’homme a pu garder 15 % des traits de Denisovan, et que 3 à 7 % de ceux de Neandertal dépendent des H. sapiens. Cependant, il y aurait peu de chance pour que la migration hors de l’Afrique se soit bien produite il y a 50 000 ans, mais qu’ils remonteraient plutôt à 200 000 ans. Cela expliquerait mieux l’échange génétique entre les ancêtres les plus proches des Eurasiens, partis d’Afrique, justement à cette époque-là.

Ce travail présente un grand intérêt, car il nous éclaire sur notre Histoire en tant que race humaine, mais aussi sur la sexualité de nos aïeux. Il laisse supposer, entre autres, que chaque chevauchement spatio-temporel de deux espèces donnait automatiquement naissance à une recombinaison génétique. Ces données serviront sans doute de base à de futures études plus approfondies, sur le sujet.


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  • article intéressant, mais ce qui le serai plus c’est les sources pour la rédaction de cet article.

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