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Boisson chaude la plus consommée à travers le monde, le café est, pour la majorité d’entre nous, un rituel dont on peut difficilement se passer, surtout le matin au réveil, sous peine de se sentir dans le brouillard toute la journée.

Ainsi, 90 % des adultes de plus de 24 ans consomment quotidiennement du café en France, et ce chiffre se situe aux alentours de 85 % pour les États-Unis.

Mais si, pour une quelconque raison, vous décidez d’arrêter sa consommation, sachez que les symptômes ressentis sont plus importants (et embêtants) que l’on pourrait le penser…

Un sevrage plus difficile qu’il n’y parait

Selon l’Organisation mondiale de la Santé et la plupart des experts dans le domaine, le café est bien plus qu’une simple boisson et s’apparente davantage à une drogue : en effet, s’il est bon pour la santé lorsque l’on respecte les recommandations journalières (trois à quatre tasses maximum par jour), son arrêt brutal cause en revanche quelques troubles psychologiques et physiques similaires à ceux ressentis lorsque l’on est dépendants.

Ainsi, en tant que substance psychoactive, se passer de son café du matin engendre tout d’abord une somnolence, une difficulté à se concentrer ainsi que des maux de tête, car la caféine ralentit le flux sanguin dû à un rétrécissement des vaisseaux cérébraux : en stoppant sa consommation, ces mêmes vaisseaux s’élargissent, si bien que cette hausse soudaine du flux sanguin vers le cerveau cause des douleurs.

De même, une étude a démontré que 89 % des participants qui ont tenté de diminuer ou d’arrêter de boire du café ont échoué à cause d’un sentiment d’irritabilité, d’anxiété ou de colère : en plus d’être une substance addictive physique, le sevrage du café est également difficile d’un point de vue psychologique.

Plus étrange encore, des chercheurs américains de l’Université John Hopkins ont découvert que la privation de caféine provoque chez certaines personnes un symptôme grippal à part entière dont des courbattures et des nausées allant jusqu’aux vomissements.

Notons par ailleurs que tous ces petits désagréments apparaissent en règle générale entre 12 et 24 heures après la dernière tasse de café et durent entre 48 heures et 9 jours.

Andreas Dantz, Flickr

Les conseils pour arrêter le café en limitant les symptômes

Bien que les effets secondaires du sevrage ne durent rarement plus qu’une petite dizaine de jours, ils n’en restent pas moins particulièrement désagréables pour autant.

Heureusement, il existe quelques astuces efficaces pour limiter ces conséquences négatives sur notre corps et sur notre esprit.

D’après la communauté scientifique, le tout est de s’en détacher progressivement pour habituer notre cerveau ainsi que notre organisme à fonctionner sans caféine : « La chose à faire est ce que nous faisons avec tant de drogues : vous sevrez lentement. Cela ne veut pas dire que chaque étape sera facile à dépasser, mais ça devrait être plus facile que de le faire brutalement. » explique le Professeur et Chef de division des Neurosciences de l’Université d’Atlanta, Michael Kuhar.

Pour cela, les experts conseillent d’échanger une tasse de café par du café décaféiné chaque semaine : si vous consommez quatre tasses de café par jour, il s’agira donc de boire trois tasses de café et une tasse de décaféiné la première semaine, deux tasses de café et deux tasses de décaféiné la deuxième semaine et ainsi de suite…

Aussi, quelques suppléments de vitamines et minéraux peuvent grandement apaiser les effets du sevrage, en particulier la vitamine B et C, le potassium et le magnésium.

Enfin, l’hydratation, les repas équilibrés, de bonnes nuits de sommeil et la relaxation (méditation, respiration abdominale, yoga, massages…) sont également bénéfiques et réduisent la sensation de manque.


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