Pour évaluer le niveau de développement d’un pays aujourd’hui, on fait entre autres référence à « l’espérance de vie » qui est un indicateur statistique qui donne une idée sur la durée de vie d’un individu de sexe donné, né à une année donnée, dans un pays ou une région donnée.

Plus elle est élevée, plus développé le pays est considéré, car celle-ci est allongée par le progrès de la médecine et des technologies, ainsi que par l’amélioration des conditions de vie.

Dans les soixante dernières années, hommes et femmes ont gagné 14 ans de vie en moyenne. Un fait réjouissant ? Pas forcément, étant donné que vivre plus longtemps signifie vivre assez pour se voir développer certaines maladies dégénératives chroniques, comme la maladie de Parkinson…

Un défi sanitaire sans précédent

Le nombre de cas de maladie de Parkinson en 2016 a été estimé à 6,1 millions, soit plus que le double de cas comptés dans les années 90’s. Mais ce n’est que le début puisque selon un appel à la prise de conscience lancé par Patrick Brundin, rédacteur en chef de The Journal of Parkinson Disease, les chiffres actuels risquent de doubler, voire tripler dans les 20 prochaines années. Ainsi, il déclare : « D’ici 2040, on pourra parler d’une véritable pandémie. Souffrance humaine et coûts sociomédicaux seront à leur comble. »

Et puisqu’un malheur n’arrive jamais seul, les chiffres des maladies dites « séniles », telle qu’Alzheimer risquent également d’exploser, mettant le monde devant un défi sanitaire sans précédent, étant donné qu’avant le 19e siècle, les humains ne vivaient pas assez longtemps pour souffrir de ce genre de maladies, dont la physiopathologie ainsi que les causes directes restent peu connues à nos jours, malgré l’avancement médical et technologique, ce qui aggrave encore plus la situation…

Public Domain, Pxhere

Ce que nous en savons

Elle doit son nom à l’éminent chirurgien James Parkinson qui l’a décrite pour la première fois en 1817 en tant qu’une « paralysie agitante ». Sur le plan clinique, elle se manifeste par des mouvements ralentis, un tremblement des extrémités, une rigidité puis des troubles cognitifs. Ceci est lié à un déficit de dopamine dans certaines structures du cerveau.

Bien que ses causes soient inexplorées, il a été mis en exergue qu’il s’agisse d’une affection « idiopathique », multifactorielle et environnementale, c’est-à-dire qu’elle est directement influencée par un ou plusieurs facteurs environnementaux tels que le régime alimentaire, le mode de vie, la pollution, etc.

Une fois le diagnostic posé, le pronostic est sombre, mettant une limite sur la vie du patient que l’on estime entre 7 et 14 ans.

Paradoxalement, des études menées il y a plus de 50 ans et appuyées par des faits actuels ont démontré que le risque de développer la maladie de Parkinson serait inversement proportionnel à la consommation de tabac, ce qui suggère que le tabac soit un facteur protecteur contre cette maladie. Un constat qui porte à confusion quand on connaît les méfaits prouvés de celui-ci sur le système pulmonaire et cardiovasculaire entre autres…

« Grâce à un activisme désinhibé, la société a vaincu au siècle dernier les pandémies de poliomyélite, de cancer des poumons, et de VIH à différents degrés. », annonce le neurologue Ray Dorsey de l’UR Medicine, qui se montre optimiste et appelle les sociétés savantes, les patients, ainsi que les personnes à risque à prendre des mesures préventives, à participer, promouvoir et aider la recherche pour développer de nouveaux traitements, afin d’éviter cette pandémie et pouvoir vivre en bonne santé, aussi longtemps que possible.


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