Il est assez courant de voir des dames d’un certain âge mettre au monde des enfants, bien que cela suscite tout de même quelques interrogations. Ce phénomène peut donc également être observé chez les animaux. Cependant, il serait tout à fait invraisemblable qu’une femelle puisse procréer sans la présence d’un « compagnon ». C’est pourtant ce qui s’est passé, dans un parc zoologique, dans le Missouri, où un python royal a pondu des œufs malgré une absence totale de rapprochement, de quelque nature que ce soit, avec un python mâle depuis bien longtemps.

Un heureux, mais curieux évènement

Les gardiens de la maison des serpents de l’animalerie de Saint Louis ont été doublement stupéfaits de trouver, cette semaine, un nid orné par 7 œufs appartenant à leur python royal de 65 ans. Non seulement le serpent avait passé l’âge de faire des petits, mais en plus, il n’avait pas été en contact avec un mâle depuis une quinzaine d’années.

C’est en Afrique centrale ou occidentale que vous avez le plus de chances de rencontrer ce python royal à boule, communément appelé, Python regius.

Jouissant d’une durée de vie ne dépassant pas les 30 ans, cela rend cet incident encore plus extraordinaire, vu l’âge, jugé de ce fait, un peu trop avancé de la maman pondeuse.

Elle serait même, selon le Directeur de l’herpétologie au zoo, détentrice d’un nouveau record comme étant la plus « vieille génitrice », de son genre, à travers l’Histoire.

Ne croyant pas à la théorie d’un éventuel visiteur nocturne, qui aurait échappé à l’œil vigilant des dresseurs, les responsables de l’établissement pensent qu’il doit y avoir une explication tout à fait rationnelle à ce qui vient de se passer.

Zoo Saint Louis

Aucune certitude ne peut être apportée

L’une des suggestions est que le python royal à boule aurait été, à l’instar de plusieurs de ses semblables, sujet à une fécondation retardée, grâce au sperme qu’il put stocker des années auparavant. Ce procédé, très ingénieux, lui aurait permis de contrôler à sa guise le timing de son enfantement.

L’autre scénario implique la reproduction asexuée, par parthénogenèse facultative, c’est-à-dire, « naissance vierge », plus connue chez les insectes et les plantes.

Également possible chez certains lézards, serpents, raies, requins ou oiseaux, ce phénomène permet à un ovule non fécondé de se développer et de produire des embryons sans avoir besoin de rapports physiques classiques.

Bien que cette méthode soit très efficace pour compenser l’absence masculine, elle reste peu recommandée, en raison des risques d’altération génétique qu’elle peut faire encourir à l’espèce toute entière. C’est pourquoi elle ne peut être aussi utile qu’une « vraie » fécondation par spermatozoïdes.

Des tests ADN sur les futurs serpenteaux, détermineront certainement laquelle de ces hypothèses est la plus juste, car leurs gènes révèleront bien de quelle manière ils ont été conçus, mais en attendant l’éclosion, les experts ne peuvent rien affirmer.

L’intérêt de ce genre de phénomène ne réside pas seulement dans son caractère attractif et énigmatique, mais aussi dans le fait qu’il est le signe que la nature nous cache encore plus de choses que ce que nous pouvions imaginer, et qu’elle n’a pas fini de nous surprendre.


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