MIT

Alors que le nouveau coronavirus continue à faire des victimes à travers le monde entier, et en l’absence de remède ou de vaccin efficace, la seule alternative reste encore la prévention. Et pour cela, les masques faciaux semblent être la meilleure solution pour se protéger contre cette pandémie.

Dans ce sens, les experts viennent de concevoir un modèle imperméable aux particules de coronavirus en suspension dans l’air, et dont la fabrication serait beaucoup moins coûteuse en matériau.

En effet, des scientifiques de Harvard et du MIT ont développé une variante du masque N95, généralement destiné aux agents de la santé de première ligne. Ce respirateur bien ajusté est fait de fibres de polypropylène, a l’avantage de filtrer les particules virales.

Cependant, ces masques étant jetables, après tout contact avec le virus, leur disponibilité reste encore très faible.

Pour sa part, Giovanni Traverso, gastro-entérologue, Brigham and Women’s Hospital, explique que son équipe avait pour objectif de recourir à des méthodes susceptibles d’augmenter la durabilité de ce matériel.

Byrne et al., BMJ Open, 2020

Ces systèmes ont donné naissance à un masque réutilisable en caoutchouc de silicone, qui a toujours les caractéristiques du N95 avec, en plus, la possibilité de le porter à nouveau après l’avoir stérilisé. Cela représente une façon très ingénieuse d’économiser la matière première et de parer à la pénurie mondiale.

C’est un procédé selon lequel les filtres sont insérés puis jetés après usage. Il s’agit du iMASC (Injection Modeled Autoclavable, Scalable, Conformable), créé grâce à la modélisation 3D , qui aide à faire une simulation de la manière dont les masques sont portés en fonction de la forme et de la taille du visage. C’est ce qu’a affirmé le spécialiste des matériaux du MIT, Adam Wentworth.

L’autre intérêt de cette option concerne les frais relativement bas de la réalisation de ce concept, ne dépassant pas les 7 $ US l’unité.

Byrne et al., BMJ Open, 2020

Bien entendu, les auteurs de l’étude ont également testé la fiabilité de leur produit, en l’essayant sur 20 employés de l’hôpital, pour évaluer la conformité de son ajustement aux normes requises par l’Occupational Safety and Health Administration (OSHA) pour les masques N95.

Les participants ont déclaré être satisfaits par la respirabilité du masque et la facilité de remplacement de son filtre.

Par ailleurs, le matériau en silicone a fait l’objet de différentes expérimentations concernant les techniques de stérilisation, qui ne semblaient avoir aucun effet nocif sur les masques.

Les chercheurs sont en train d’envisager une nouvelle génération d’EPI, sur la base de tests complémentaires sur l’efficacité du filtre remplaçable à éliminer les particules virales. De toute évidence, les résultats seront décisifs pour la suite des opérations.


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