NASA

Depuis que l’homme s’est redressé sur deux pattes, ses aspirations et sa curiosité ont changé de direction. En effet, en levant la tête, il a découvert la voûte étoilée au-dessus.

Avant même de leur donner des noms, il a commencé à tracer son chemin grâce aux étoiles, immuables témoins de la naissance et de l’évolution de l’univers.

L’astronomie est apparue il y a plus de 5000 ans pour s’intéresser à l’observation du cosmos ainsi que des corps célestes qui le composent. Les découvertes se sont succédé en raison des avancées technologiques, et nous savons maintenant qu’à l’échelle cosmique, la Terre au sein du système solaire est un point perdu au milieu d’une agglomération d’une trentaine de galaxies, dont notre Voie lactée, appelé « groupe local ».

À l’âge respectable de 11 à 12 milliards d’années, notre vénérable nébuleuse n’est pas encore à son épilogue ; et de belles quantités de temps se profilent encore devant elle…

Imaginer la fin

En scientifiques engagés, les astronomes émettent différentes hypothèses pour imaginer la fin. Le scénario le plus probable est que la Voie lactée vienne percuter sa plus proche voisine « Andromède », avec son disque étincelant. Il en résultera une force de collision énorme, qui aura pour conséquence la fusion des trous noirs au centre des galaxies. Engendrant par là des jaillissements de lumière appelée quasar (quasi-stars), qui produiront à leur tour un tourbillon de gaz ultra-rapide.

Sur la branche d’Orion, à la distance de 26 000 ans du centre galactique, la Terre verra apparaître un halo bleu annonçant l’avènement du quasar, d’une brillance telle qu’il éclipsera les étoiles.

La mort de la Galaxie aura ainsi débuté, puisqu’elle n’aura plus la capacité de créer de nouvelles étoiles. Effectivement, les matériaux constituants des soleils et des mondes, à savoir les gaz et les poussières, seront directement balayés dans le milieu circumgalactique, par les éclairs cataclysmiques générés par ces astres stellaires extrêmement lumineux.

En théorie, les choses sont censées se passer de la sorte, mais la réalité demeure un puzzle inachevé pour les experts, car, malgré la technologie à la pointe, personne n’a pu capturer une galaxie dans sa phase de transition après la formation du fameux quasar.

Michelle Vigeant. University of Yale.

Une phase mitoyenne, un quasar froid

Tant que les moyens le permettent, aucun effort n’est épargné pour reconstituer l’image la plus fidèle des origines de l’univers et son devenir, en procédant à des tests de plus en plus complexes afin d’aboutir à une vision unique, reflet de la réalité.

La Doctoresse Allison Kirkpatrick, astrophysicienne à UMass Amherst, Département d’Astronomie, a annoncé la détection de 22 objets qu’elle a désignés comme étant des « quasars froids » lors d’une étude présentée à l’American Astronomical Society à St Louis, le 12 juin 2019. Ces corps célestes offrent une opportunité exclusive d’étudier la phase mitoyenne entre le début de la mort d’une galaxie, alors qu’elle est encore capable de créer des étoiles et sa fin effective.

En outre, Kirkpatrick avance que ces corps lointains sont assez brillants pour commencer leur agonie, mais qu’ils contiennent toujours des nuages ​​ de poussière froide, suggérant qu’ils n’ont pas encore perdu leur capacité reproductive.

Cette découverte fait suite à une enquête qui visait à déterminer les objets les plus brillants du ciel. Ce genre d’investigation recherche un type de rayonnement de haute énergie associé à un quasar monstrueusement massif, que l’on détecte après l’examen des rayons X générés par le gaz déplacé vers un trou noir à la vitesse de la lumière.

Ces corps ont aussi été soumis à l’examen à l’infrarouge qui émane des phénomènes beaucoup plus froids, très éloignés des noyaux violents des galaxies. L’analyse a révélé l’existence de poussière très froide assez inattendue…

En poursuivant ses recherches, la Doctoresse Kirkpatrick procèdera au calcul de la durée d’une phase de « quasar froid » pour une galaxie, en mesurant la vitesse d’expulsion des gaz et poussières de celle-ci, pour être en mesure de connaître enfin le chemin parcouru par une nébuleuse à l’agonie.


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