Sweden City Hall
Chas B. Flickr.

En 1991, en Suède, Elisabeth Hallin and Lasse Diding donnent naissance à un fils, auquel ils ne donneront pas de prénom jusqu’à ses cinq ans. Les autorités déclarent alors que le fils doit avoir un prénom reconnu officiellement.

C’est alors que les parents ont la bonne idée d’appeler leur fils Brfxxccxxmnpcccclllmmnprxvclmnckssqlbb11116, prononcé Albin.

Une loi datant de 1982

En Suède, une loi a été promulguée en 1982, principalement pour empêcher les familles non-nobles de donner à leurs enfants le nom de familles nobles.

La partie de la loi faisant référence aux prénoms est la suivante : « Les prénoms ne doivent pas être approuvés s’ils peuvent offenser ou causer une gêne pour celui qui les utilise, ou si, pour une raison évidente, ils ne conviennent pas en tant que prénom ». Une loi qui peut sembler somme toute assez classique.

Seulement voilà, certains ont eu l’idée de dénoncer cette loi, qui leur paraît absurde et injuste. C’est le cas des parents d’Albin, qui ont déclaré que le prénom donné à leur enfant était un « développement gestuel et expressionniste », qu’ils considéraient « comme une création artistique ». Artistique peut-être, mais difficile à porter pour le jeune garçon.

Le cas de ce jeune garçon n’est pas unique, même si assez spécial. En effet, en 2007, deux parents ont longuement insistés pour donner à leur fille le prénom « Metallica ». Le prénom a été refusé par les autorités, car jugé « inapproprié ».

Il semblerait donc que la Suède soit un pays assez conservateur avec les prénoms que l’on peut donner à son enfant. Est-ce une bonne chose ou est-ce que cette loi est trop restrictive ? Le débat est ouvert.

L’histoire de Brfxxccxxmnpcccclllmmnprxvclmnckssqlbb11116

Après avoir essuyé un premier refus pour le prénom que les parents voulaient donner à leur fils, ces derniers se sont rabattus sur un prénom plus classique, et surtout plus court : A (prononcé Albin aussi).

Trop court même selon les autorités, qui ont décidé d’invalider le choix de ce prénom par les parents. La raison mise en avant par les autorités cette fois, réside dans le fait que les prénoms composés de seulement une lettre ne sont pas non plus légaux en Suède.

La loi dans la plupart des pays, européens du moins, est la suivante : si vous changez votre prénom dans le futur, vous devez conserver au moins un des prénoms que vous avez reçus à votre naissance, et vous ne pouvez changer de nom qu’une seule fois.

Seulement voilà, si le garçon avait reçu le premier prénom que ses parents voulaient lui donner, il aurait dû le garder toute sa vie, même si c’était seulement un deuxième prénom ; compliqué donc d’accepter un tel prénom pour les autorités suédoises.


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