Institute of Aerospace Medicine of the German Aerospace Center (DLR)

À travers les siècles, plusieurs maladies ont été éradiquées grâce à l’intelligence humaine, l’Homme étant constamment amené à assurer sa survie et améliorer sa condition.

Aujourd’hui, le combat continue. L’élimination du cancer étant un défi contemporain, plusieurs tentatives et expériences sont mises en œuvre dans cet objectif. D’ailleurs, les techniques d’entraînement des astronautes de la NASA s’avèreraient intéressantes….

Deux expériences différentes, mais si proches

Présentement, le cancer peut-être identifié à un stade assez précoce. Bien que 90 % environ des patients le surmontent à ce moment là, les effets toxiques du traitement et de la chimiothérapie se répercutent sur leur santé générale.

Avant d’être envoyés en mission, les astronautes de la NASA passent par un suivi thérapeutique basé sur l’exercice. Celui-ci a été spécialement conçu pour surmonter le stress lié aux vols spatiaux.

Selon l’article publié dans la revue Cell, ce processus peut être intéressant pour la récupération du traitement du cancer.

En effet, les contraintes en dehors de l’atmosphère terrestre impactent le corps des astronautes. Selon les auteurs de l’étude, les niveaux de rayonnement élevés et la microgravité auraient un effet semblable à celui du traitement pour les cancéreux. 

Dans les deux cas, l’inactivité physique et les modifications du poids corporel aggravent ces effets.

Tout comme les personnes sous traitement telles que la chimiothérapie et la radiothérapie, les astronautes en orbite éprouvent des symptômes comme l’atrophie musculaire, la déminéralisation osseuse ou encore un dysfonctionnement immunitaire.

Alexander Gerst/ESA/NASA/Flickr

Une extension possible vers un traitement anticancéreux

Jessica Scott, l’un des auteurs de l’étude, explique dans une déclaration la notion de « chimio cerveau » — dite « brouillard spatial » dans les missions extraterrestres.

Les effets ressentis seraient communs aux deux groupes de personnes : une difficulté à la concentration et une tendance à l’inattention.

De plus, des calculs effectués dans les années 1960 révèlent qu’après seulement quatre jours de microgravité, les astronautes de la mission Gemini voyaient une baisse de 25 % de leur condition cardiorespiratoire (CRC).

Encore une fois, la similitude est observée lors des différents schémas thérapeutiques anticancéreux.

La NASA a donc jugé bon d’instaurer un programme de préparation basé sur des exercices visant à améliorer la capacité de réserve de l’ensemble des systèmes corporels avant le vol spatial.

Il serait donc possible de maintenir la fonctionnalité physiologique à environ 75 % avant le départ.

De plus, la récupération de la capacité de base est garantie grâce à des exercices supplémentaires suite à l’atterrissage sur Terre.

Dans cette initiative, les médicaments n’étaient pas au programme à cause des effets secondaires qu’ils peuvent engendrer, comme la somnolence et l’arythmie.

Bien que les chercheurs pensent que cette rééducation ne soit pas la norme dans un contexte de soins d’une population, des preuves montrent que les exercices structurés appliqués par la NASA amélioreraient les CRC ainsi que d’autres fonctionnalités corporelles chez les patients sous traitement anticancéreux.

Aux États-Unis, on compte aujourd’hui 15 millions de survivants aux cancers. Dans cette perspective, J. Scott affirme en guise de conclusion que le programme de la NASA aiderait encore environ un million de personnes ayant été diagnostiquées par la maladie cette année.


Contenu Sponsorisé

>