Un rapport inquiétant a été dévoilé le 30 octobre 2018 lors de l’ouverture de la Première conférence mondiale sur la pollution de l’air et la santé à Genève. Pendant que la pollution atmosphérique affecte gravement notre santé et mode de vie, plusieurs moyens simples existent pour la réduire d’après les scientifiques.
C’était d’ailleurs le but : sensibiliser le public et fournir aux responsables politiciens des directives et des recommandations impactantes pour diminuer l’ampleur du problème de plus en plus malsain, surtout pour les enfants.
Des chiffres effrayants
Près de deux-milliards d’enfants âgés de moins de 15 ans respirent un air toxique de manière quotidienne selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Un pourcentage de 98 % d’enfants de moins de cinq ans vivant dans des pays en développement sont exposé régulièrement à des polluants nuisibles. C’est l’équivalent de 52 % pour les enfants des pays du nord qui sont en contact direct avec des particules nocives.
La pollution de l’air fait partie des menaces les plus importantes à l’égard de la qualité de vie des enfants en très bas âge. Selon l’OMS, un décès infantile sur 10 serait causé par des polluants jugés trop dangereux. Dans d’autres cas, tout aussi tragiques, ces enfants tombent malades, souffrent de troubles cognitifs assez graves et voient leur bienêtre compromis.
« L’air pollué est en train d’empoisonner des millions d’enfants et de ruiner leurs vies. » a déclaré dans un communiqué le Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « C’est inexcusable. Chaque enfant devrait être capable de respirer de l’air pur pour grandir et s’épanouir. »
Les polluants incriminés sont essentiellement les particules fines en suspension, connues sous le nom de PM2.5. Ce sont donc des matières atmosphériques dont le diamètre ne dépasse pas les 2,5 micromètres. Cela devient très problématique si elles sont présentes en excès dans l’air, avec comme référence les recommandations de l’OMS.
Espoir et solutions
Contrairement aux croyances, les poumons ne sont pas les seuls à risquer un endommagement. Des problèmes plus sérieux tels que les cancers de l’enfant, des retards dans le développement neurologique, et même des naissances prématurées sont à surveiller de plus près.
Les particules dites dangereuses peuvent être d’origine industrielle ou naturelle, allant de la poussière commune à la suie issue de la combustion de carburants en tout genre. Mais c’est encore là une fausse idée reçue que de penser que la pollution atmosphérique ne concerne que l’air respiré à l’extérieur. La combustion de bois et du charbon à l’intérieur des maisons, pratique encore courante dans plusieurs pays à faibles revenus, est également à prendre en compte.
« L’OMS soutient la mise en place de mesures de protection de la santé, et ce en encourageant le passage vers des combustibles plus propres, notamment ceux utilisés en cuisson et en chauffage, et en faisant la promotion de meilleurs moyens de transports et de logements urbains, plus écologiques. » a expliqué la Doctoresse Maria Neira, Directrice du Département de la santé publique, déterminants environnementaux et sociaux de la santé à l’OMS. « Nous préparons le terrain pour produire de l’électricité à faibles émissions, pour des technologies industrielles plus propres et pour une meilleure gestion de déchets. » a-t-elle ajouté pour conclure.