Wikimedia Commons.

Si la science est aujourd’hui tellement avancée qu’elle permet d’expliquer même les situations les plus irrationnelles et démystifier légendes populaires et croyances profondément ancrées, certains lieux en revanche lui échappent.

Avec plus de 4,5 milliards d’années à son actif, Dame nature sait parfaitement entretenir sa part de mystère et garder ses plus anciens secrets, nous abandonnant face à des phénomènes inexpliqués, des découvertes singulières mais surtout des lieux bien trop étranges pour être vrais…

7. Le lac Natron

Jamnews.

Situé au nord de la Tanzanie, le lac Natron est un lac paisible d’Afrique de l’Est, du moins lorsqu’il est à son niveau le plus haut.

Une fois que son niveau descend, on peut y apercevoir des animaux morts littéralement figés sur place, à la manière de statues de pierres.

C’est l’expérience qu’a vécu le photographe anglais Nick Brandt en visitant le lac Natron : des aigles, des colombes, des pies, des oiseaux chanteurs, des Flamands et des chauves-souris pétrifiés sur place, comme paralysés dans l’espace et dans le temps.

La plupart des cadavres sont tellement intacts qu’ils possèdent encore leurs poils et  tous leurs organes, permettant ainsi à Nick Brandt d’en faire un portfolio d’une beauté sans pareille ainsi qu’un livre photo intitulé « Across the ravaged land » où l’on peut lire : « Personne ne sait avec certitude comment ces animaux meurent, mais il semble que la nature très réfléchissante de la surface du lac les trouble, les faisant s’écraser sur le lac ».

Nick Brandt. Hasted Kraeutler Gallery, NY.

Il est vrai que le lac Natron est réputé pour n’accueillir que de très rares espèces : mis à part quelques Flamands, poissons, algues et bactéries, aucun animal ne s’y aventure.

Avec une température qui peut atteindre les 60 degrés et sa teneur en sel extrêmement élevée dont le pH atteint les 10,5, la vie y est pratiquement impossible.

Tellement impossible que les animaux qui entrent accidentellement en contact avec son eau meurent instantanément et se calcifient, raison pour laquelle une fois secs, les cadavres demeurent intacts.

6. La grotte sous-marine de Sac Actun

Matt McGee. Flickr.

Bien que découverte en 1987 dans la péninsule du Yucatan au Mexique, il aura fallu attendre plus de 30 ans pour confirmer que la grotte sous-marine de Sac Actun est la plus grande au monde.

Véritable labyrinthe inondé, l’équipe chargée d’étudier la zone, anciennement, Maya (« projet Gran Acuifero Maya »)  a ainsi décelé un réseau sous-marin qui s’étend sur pas moins de 350 kilomètres, à plus de 100 mètres de profondeur.

Autre découverte surprenante, les plongeurs et archéologues y ont trouvé des restes humains, notamment des crânes et des ossements datant de l’époque de la civilisation Maya.

Ces derniers permettront indéniablement d’en savoir davantage sur les habitudes et les rituels menés par ce peuple aujourd’hui disparu, comme l’explique le directeur du projet Gran Acuifero Maya et archéologue plongeur Guillermo de Anda : « Cela nous permet d’apprécier beaucoup plus clairement comment les rituels, les lieux de pèlerinage et finalement les grandes colonies préhispaniques que nous connaissons ont émergé »

5. Le monument de Yonaguni

Wikimedia Commons.

Découvert en 1987 par le plongeur Kihachiro Aratake, le monument de Yonaguni est une structure sous-marine de grès située dans les eaux de l’île japonaise Yonaguni.

Si jusque là tout semble parfaitement normal, il faut savoir que cette structure est tellement parfaite qu’elle laisse fortement penser qu’il s’agit en fait d’une construction humaine ancienne, peut-être même préhistorique selon certains scientifiques.

Constitué de deux piliers qui mesurent pas moins de 25 mètres de hauteur, une large plateforme en forme d’étoile, des marches, une route ainsi qu’un mur, tout porte à croire que le monument aurait été une cité aujourd’hui engloutie.

Cependant, aucune preuve tangible ne confirme ni même n’infirme cette théorie mais de nombreux scientifiques s’accordent à dire qu’il est parfaitement naturel, formé par les nombreux tremblements de terre qui sévissent dans la région.

De plus, ce ne serait pas la première fois que des roches naturelles arborent des formes tellement régulières qu’elles paraissent taillées par l’homme, comme les orgues basaltiques ou encore les nodules de manganèse.  Naturel ou vestiges d’une cité aujourd’hui disparue, le mystère autour du monument de Yonaguni reste entier…

4. La flamme éternelle de Chestnut Ridge Park

Wikimedia Commons.

Le phénomène de flamme éternelle a beau être relativement courant, elle ne peut se produire qu’en présence de gaz de schiste et donc de roches anciennes dont la température doit impérativement avoisiner les 100 degrés.

Seulement, une équipe de scientifiques de l’Université de l’Indiana a fait une découverte surprenante : les roches de Chestnut Ridge Park qui abritent la flamme éternelle de New York ne sont pas assez chaudes pour qu’un tel processus puisse se produire.

Située juste derrière une cascade d’eau, les chercheurs restent donc perplexes face à cette situation, ne comprenant pas comment la flamme éternelle est maintenue allumée depuis tant de générations si la température des roches à proximité est « à peine plus chaude qu’une tasse de thé » comme le déclare le docteur en géologie et chercheur Arndt Schimmelmann.

3. Le lac Kliluk

Justin Raycraft Flickr.

Situé en Colombie-Britannique au Canada non loin de la ville d’Osoyoos, le lac Kliluk est unique au monde : intégralement tacheté, il laisse ainsi apparaître de grands points colorés qui changent de couleur au fil des saisons.

Mais derrière son apparence presque surnaturelle se cache une explication scientifique simple : concentré en minéraux (dont du sulfate magnésium, de sodium et du calcium) des dépôts se forment à la surface du lac lorsque l’eau s’évapore doucement en été, laissant alors apparaître de grandes tâches tantôt jaunes, tantôt vertes et parfois juste légèrement plus claires que le reste de l’eau.

Quoi qu’il en soit, le lac Kliluk est tellement singulier que la légende populaire dit que ce lac est sacré et empreint de magie.

2. Caño Cristales

Szeke. Flickr.

C’est en Colombie que Caño Cristales, que l’on peut traduire par « ruisseau de cristaux », ne cesse d’émerveiller ses visiteurs.

Largement décrite comme, étant la plus belle rivière du monde, ses 100 kilomètres abritent pas moins de cinq couleurs différentes : jaune, rouge, bleu, vert et orange s’y mélangent parfaitement comme un véritable arc-en-ciel.

PuebloFuerte. Flickr.

Vives et d’une beauté à couper le souffle, ces couleurs sont dues à la présence de petites plantes appelées « macarenia clavigera » qui poussent sur le lit de Caño Cristales et dont la couleur dépend totalement de son degré d’exposition au soleil.

1. La cathédrale de Silfra

Mother Nature Network.

Située en Islande, la cathédrale de Silfra (également appelée « faille de Silfra ») est une fissure glaciale naturelle qui permet aux plongeurs de nager entre deux continents, à un peu plus de 60 mètres de profondeur.

Si elle est si spéciale, c’est parce que c’est le seul endroit au monde où on peut se trouver exactement au milieu de deux plaques tectoniques : ainsi, les quelque 20 000 plongeurs annuels qui s’y rendent peuvent toucher d’une main l’Amérique du Nord, et de l’autre l’Europe.

Et parce que Dame nature ne fait pas de miracle géologique qu’à moitié, l’eau qui coule dans la cathédrale de Silfra est tellement pure qu’elle peut être bue sans avoir besoin de traitement particulier : filtrée naturellement grâce à une lave souterraine, elle est tellement limpide que la lumière du soleil y pénètre volontiers.


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