Joint Base Langley-Eustis.

Appareil électroménager dont on se passe difficilement aujourd’hui, le micro-ondes fait partie intégrante de nos vies depuis plus d’une trentaine d’années maintenant.

Compte tenu de nos journées sans cesse plus chargées, il faut bien avouer qu’il constitue un gain de temps considérable (sans compter la casserole en moins à laver !).

Café du matin, plat de résistance, goûter et repas du soir, tous sont concernés.

Mais alors que nous avons pris l’habitude de tout réchauffer au micro-ondes, certains aliments, que nous consommons quotidiennement pour la plupart, ne devraient jamais l’être sans avoir pris quelques précautions au préalable…

5. Les œufs

Marco Verch, Flickr

Lorsque l’on souhaite préparer des œufs durs, l’une des solutions qui nous viennent à l’esprit est de les faire cuire rapidement au micro-ondes.

Moins long et fastidieux que de les plonger dans l’eau bouillonnante, il est vrai que cette option peut être tentante.

Mais aussi anodin puisse paraître ce geste, c’est pourtant une très grave erreur d’après une étude américaine datant de 2017.

En effet, un groupe de chercheurs de l’Acoustical Society of America a prouvé qu’il existe un risque que l’œuf réchauffé explose à sa sortie du micro-ondes, au moment où la fourchette est plantée à l’intérieur, car ce dernier gonfle à cause des radiations et de la chaleur, ce qui engendre automatiquement une augmentation de sa pression interne.

Pire encore, ils se sont aperçus que « les niveaux de pression acoustique maximums des œufs au micro-ondes couvrent un large éventail allant de 86 à 133 décibels. »

Pour ainsi dire, en plus de provoquer de graves brûlures, un œuf qui explose peut largement endommager notre système auditif.

Évidemment, la probabilité qu’un tel accident se produise reste rare, mais mieux vaut prévenir que guérir, surtout lorsque l’on sait qu’à l’inverse, quand ils ne sont pas assez cuits et qu’ils n’ont pas atteint une température interne d’au moins 165 degrés, les œufs peuvent provoquer de violents maux d’estomac selon la Food and Drug Administration.

Après tout, la bonne vieille casserole n’est peut-être pas une si mauvaise idée que cela, quitte à se rajouter un peu plus de vaisselle.

4. Le riz

Public Domain, Pexels

Contrairement à ce que l’on peut penser de prime abord, passer son riz au micro-ondes lorsqu’il serait resté un peu trop longtemps dans le réfrigérateur n’est pas sans risques pour notre santé.

C’est en tout cas la conclusion d’une large étude menée par les scientifiques de l’Université de Cambridge, qui nous apprend que réchauffer son riz de la sorte nous expose à plusieurs formes d’intoxications alimentaires.

Il faut savoir qu’une fois cuit, le riz développe un genre de bactéries spécifique qui peut s’avérer nocif pour notre système digestif.

« Il existe une certaine bactérie appelée Bacillus cereus. Elle est formée par les spores et s’installe dans le riz cuit avant de produire des toxines. Il faut généralement entre 20 et 30 minutes à la plupart de ces bactéries pour doubler » explique la nutritionniste agréée Duane Mellor.

Même si Bacillus cereus ne peut pas résister à la forte chaleur émise par le micro-ondes, les toxines qui l’accompagnent, quant à elles, survivent sans aucune difficulté à des températures extrêmes.

Après avoir réchauffé le riz et l’avoir laissé refroidir à température ambiante, le consommer revient à ingérer des centaines d’agents infectieux qui ne tardent pas à peupler notre estomac.

S’ensuivent alors des nausées, des vomissements et une forte diarrhée.

Pour éviter de tomber malade, le mieux reste incontestablement de couvrir son riz dès qu’il est cuit (dans une boîte hermétique par exemple) et de ranger le surplus dans son réfrigérateur sans attendre.

Quand vient le moment de le réchauffer au micro-ondes, le principal est de le consommer dès qu’il est assez chaud, pour ne pas que les bactéries aient le temps de se multiplier.

3. Le poulet

Dbreen, Pixabay

Viande blanche la plus appréciée à travers la planète, le poulet est un plat qui se décline à l’infini, et pour cause : qu’il soit rôti, cuisiné à la poêle, en cocotte ou encore intégré froid à une salade, il y en a vraiment pour tous les goûts.

Cependant, attention à sa cuisson qui est une étape primordiale, car une volaille pas assez cuite est bien trop souvent synonyme d’agents pathogènes.

En effet, crue, sa chair peut abriter des salmonelles, un genre de bactérie qui s’avèrent être l’une des principales causes de toxi-infection alimentaire et que l’on retrouve notamment dans les intestins de l’animal en grandes quantités.

Ainsi, il arrive que l’on décide de prolonger la cuisson d’un poulet encore rose à l’intérieur du micro-ondes pour gagner quelques minutes, pensant à tort que cela est suffisant.

Toutefois, c’est loin d’être le cas puisque les ondes de chaleur produites par l’appareil ne permettent malheureusement pas à la viande de cuire de manière parfaitement uniforme, alors que le seul moyen d’éliminer toutes les salmonelles est justement la cuisson.

De ce fait, la prochaine fois que votre volaille n’est pas bien cuite, mais que le temps vous manque pour la remettre au four, n’hésitez pas à la découper et à la passer rapidement à la poêle plutôt.

2. Les pommes de terre

Aurus Sy, Wikipedia Commons

En règle générale, les pommes de terre de la veille sont encore bonnes à consommer, voire même meilleures dans certains cas (du moins quand il ne s’agit pas de frites).

Mais tout comme pour le riz, leur conservation, avant qu’elles ne soient réchauffées plus tard au micro-ondes, est d’importance capitale.

« Les pommes de terre peuvent entraîner une intoxication des aliments lors de leur réchauffage si elles étaient initialement laissées à refroidir à température ambiante après avoir été cuites pour la première fois », affirme la Doctoresse spécialisée dans les troubles gastro-intestinaux Brigitte Zeitlin.

Effectivement, les pommes de terre cuites puis laissées à l’air libre peuvent provoquer une maladie certes peu commune, mais qui n’en demeure pas moins dangereuse, le botulisme.

Occasionnée par la bactérie Clostridium botulinum, celle-ci débute habituellement par des nausées, des vomissements et une forte diarrhée, suivis d’une faiblesse musculaire généralisée et des difficultés respiratoires.

A ce propos, en avril 1994, une épidémie de botulisme a touché une trentaine de clients d’un petit restaurant du Texas, dont 4 gravement atteints qui ont nécessité une assistance respiratoire mécanique.

L’aliment en cause était des pommes de terre en papillotes qui avaient été cuites puis refroidies à température ambiante et réchauffées au moment du service.

C’est pourquoi il est préférable de les consommer sur-le-champ et de laisser reposer au réfrigérateur celles qu’il reste tout de suite après leur cuisson.

1. Les épinards, les betteraves et le cèleri

Woodleywonderworks, Flickr

Sources inconditionnelles de fer, de vitamines B9, K et de minéraux, les épinards, les betteraves et le cèleri sont des plantes particulièrement saines pour notre corps.

À contrario, elles sont également toutes les trois hautement concentrées en nitrates qui se transforment petit à petit en nitrosamine quand elles sont laissées à l’air libre, un composé chimique dangereux dû à l’oxydation et connu pour favoriser certaines formes de cancers après ingestion (cancers de l’estomac, du foie et colorectal entre autres).

Une fois de plus, il ne sert strictement à rien de réchauffer des épinards, des betteraves ou du cèleri au micro-ondes en imaginant que la chaleur éliminera automatiquement les bactéries qui s’y seraient développées.

Bien sûr, il ne s’agit pas de tout jeter à la poubelle s’il y a des restes, mais simplement de porter une attention toute particulière à ce type d’aliments, comme stocker le trop-plein dans des boîtes allant au congélateur tout de suite après la cuisson.


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