Si l’être humain est effrayé par l’inconnu, il n’en demeure pas moins fasciné pour autant : située dans l’Océan Pacifique, la fosse des Mariannes est le lieu le plus profond qui puisse exister sur Terre, mais aussi celui que l’Homme connaît certainement le moins.

C’est donc à presque 11 000 mètres de profondeur que cohabitent des espèces marines toutes aussi étranges les unes que les autres : si certaines peuvent faire peur, d’autres en revanche semblent tout droit sortis de dessins animés.

Nous avons beau être persuadés que la surface de la Terre n’a plus aucun secret pour nous, ce qui se cache dans ses abysses risque d’en surprendre plus d’un…

6. Le poisson-fantôme

Le poisson-fantôme a été vu pour la première fois en décembre 2014 par une équipe internationale chargée d’explorer les profondeurs de la fosse Marianne.

Ainsi, les scientifiques de l’expédition Hadal Ecosystem Studies ont découvert ce petit poisson d’une dizaine de centimètres, aux yeux jaunes et au corps totalement transparent : « [Il] est incroyablement fragile, et quand il nage, on dirait qu’il a du papier de soie humide flottant derrière. Il a un museau étrange, il ressemble à un museau de chien de bande dessinée. » déclare le Dr Alan Jamieson, fier de sa découverte.

Unique en son genre, le poisson-fantôme est aujourd’hui considéré comme le poisson qui vit le plus en profondeur, à quelque 8000 mètres de la surface de la Terre.

5. Le Barreleye du Pacifique

Si le Barreleye du Pacifique a été découvert il y a maintenant un siècle, il n’avait encore jamais été possible pour la communauté scientifique de l’observer dans son milieu naturel de manière si précise.

Il aura alors fallu attendre 2004 pour que le Monterey Bay Aquarium Research Institute (MBARI) puisse étudier les Barreleyes du Pacifique : extrêmement fragiles, ces poissons de 15 cm de long vivent à plus de 600 mètres de profondeur, dans la fosse des Mariannes.

La particularité de ce poisson des grands fonds est sans aucun doute sa tête bombée entièrement transparente, qui laisse entrevoir deux globes oculaires verts remplis de gel qui fait office de filtre optique (utile pour voir dans l’obscurité des abysses)

Ses yeux lui permettant de voir au travers de sa tête translucide, le Barreleye du Pacifique n’a aucun mal à repérer ses proies, mais également ses prédateurs.

4. Le Grimpoteuthis

Surnommé « la pieuvre Dumbo » à cause de ses deux oreilles qui surplombent son corps qui ressemble à une patte d’éléphant, le Grimpoteuthis mesure généralement pas plus de 20 centimètres et vit à environ 3 500 mètres de profondeur.

Si elle semble totalement inoffensive, la pieuvre Dumbo est en réalité un prédateur hors pair : vers à soie, crustacés, ou encore mollusques, elle avale sa proie d’un trait en la gobant littéralement.

En outre, les deux excroissances qui ressemblent à des oreilles sont en fait de simples nageoires qui lui permettent, avec ses 8 bras, de se déplacer rapidement.

3. Le Mitsukurina Owstoni ou « requin-gobelin »

Derrière son allure effrayante et son long museau plat, le requin-gobelin est-ce qu’on appelle une espèce panchronique : s’il existe depuis des millions d’années, il n’a jamais connu de mutation génétique au fil au temps.

Le requin-gobelin a beau exister depuis la nuit des temps et avoir été découvert à la fin du 19e siècle, nous en savons pourtant très peu aujourd’hui quant à cette espèce des fonds océaniques.

Son long museau est doté de capteurs électriques qui lui offrent l’avantage de repérer sa proie facilement.

Une fois attaquée, elle est déchiquetée par la mâchoire amovible du requin-gobelin : en effet, aussi surréaliste cela puisse paraître, il faut savoir que ce mammifère marin préhistorique a la capacité de propulser sa mâchoire vers l’avant et de la faire pivoter vers le haut pour se nourrir.

Ce dernier peut atteindre presque 4 mètres de longueur et ne se déplace que très lentement si l’on en croit ses nageoires fines et bien trop petites pour nager rapidement.

En outre, les rares fois où un requin-gobelin a été capturé par l’Homme (souvent accidentellement) il s’est avéré qu’il était généralement de couleur rose, même si en vieillissant, sa peau rugueuse vire clairement au gris.

2. L’amibe géante

Les amibes géantes, ou Xénophyophores, sont une espèce de protozoaires qui peuvent mesurer jusqu’à 20 centimètres et qui vit principalement dans la fosse des Mariannes, à plus de 9 500 mètres de profondeur.

L’amibe géante se nourrit de diverses bactéries et la communauté scientifique est persuadée qu’elle joue un rôle majeur dans le maintien de la biodiversité marine : en effet, elles sont très souvent suivies de près par des vers marins et autres planctons et il a été découvert que l’amibe géante est en fait un hôte commensal, c’est-à-dire qu’elle partage généreusement une partie de sa propre nourriture avec d’autres espèces.

Malheureusement, sa fragilité fait qu’il est extrêmement difficile pour les scientifiques de remonter à la surface et d’étudier les amibes géantes de manière plus détaillée.

1. L’amphitretus pelagicus

Créature ressemblant davantage à un animal de science-fiction que réel, l’amphitetrus pelagicus fait penser à un fantôme qui hanterait les abysses à plus de 2000 mètres de profondeur.
De plus, cette espèce de pieuvre est tellement transparente qu’il est possible de voir ses globes oculaires à travers son corps.

A ce propos, son surnom « Octopus Télescope » est tout simplement dû au fait que ses yeux tubulaires ressemblent à deux télescopes qui, en plus d’être étranges, sont parfaitement rotatifs.

Mais au-delà de ce côté mystique, l’Octopus Télescope est une pieuvre extrêmement intelligente, qui, pour éviter que ses prédateurs ne la repèrent, ne nage jamais horizontalement, mais se laisse doucement couler verticalement dans l’eau.

 


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