Wikimedia Commons.

Pierre précieuse par excellence, le diamant est souvent considéré comme un signe ostentatoire de richesse, et pour cause : compte tenu de son prix, dont le carat est estimé à plus de 4 000 euros, il va sans dire que ce minéral est loin d’être à la portée de toutes les bourses.

Mais malgré ce que l’on pourrait penser, le diamant est une gemme relativement répandue aujourd’hui, contrairement à d’autres qui, moins connus pour la plupart, se veulent nettement plus rares et, évidemment, beaucoup plus chers aussi…

5. La taafféite

Découverte par pur hasard en octobre 1945, la taafféite, également appelée « magnésiotaafféite », doit son nom à Edward Richard Taaffe, un gemmologue et comte autrichien : alors qu’il a acheté plusieurs spinelles (des pierres précieuses de couleur violette) à un joailler irlandais, il remarqua que l’une d’entre elles brillait différemment à la lumière du jour.

Après l’avoir fait analyser par un laboratoire, il s’est avéré que ce minéral n’avait encore jamais été rencontré auparavant.

Composée de magnésium, de béryllium et d’aluminium, les recherches ont permis de révéler qu’elle provient de roches sédimentaires carbonatées que l’on ne trouve qu’au Sri Lanka et en Tanzanie.

À l’heure actuelle, il n’existe qu’une cinquantaine de taafféites dans le monde entier, si bien qu’un seul gramme de ce joyau coûte près de 20 000 dollars.

4. Le béryl rouge

Comme son nom semble l’indiquer, le béryl rouge émane bel et bien du béryllium, un élément chimique qui, de nature, se veut rare.

Décrit pour la toute première fois en 1904, il a été découvert par le minéralogiste américain Maynard Bixby dans un gisement situé dans l’état de l’Utah, le seul endroit au monde où il est possible d’en extraire avec le Nouveau-Mexique.

S’il est si difficile à trouver, c’est parce que le béryl rouge ne peut se former que sous certaines conditions très précises et peu communes : tout d’abord, il faut que le gisement soit assez concentré en béryllium pour que des minéraux puissent voir le jour, mais aussi en manganèse, le métal qui lui confère sa teinte rouge groseille.

D’une taille d’à peine plus de quelques millimètres, le carat de béryl rouge est vendu aux alentours de 10 000 dollars.

3. La grandidierite

Rapportée de Madagascar par le minéralogiste français Alfred Lacroix au tout début du 20e siècle, la grandidierite, dont la couleur est due à la présence de fer, est généralement bleu turquoise et n’est observable que du côté du Sri Lanka et de Madagascar.

Pratiquement impossible à trouver sur le marché, seules quelques pierres de ce genre existent.

Bien plus rare encore, un modèle de grandidierite transparente a été décelé en l’an 2000 à Kolonne, une région située au sud du Sri Lanka.

D’après les experts, elle est la troisième pierre précieuse la plus onéreuse au monde avec un carat dépassant les 20 000 dollars.

2. Le larimar

Vassil, Wikipedia Commons

Originaire de Los Chupaderos, un petit village de l’est de la République dominicaine, le larimar est un dérivé du pectolite, un minéral du genre des silicates.

Surnommé « Turquoise dominicaine », il ne se forme nulle part ailleurs et arbore diverses nuances de bleus.

Cependant, les spécimens bleus les plus profonds sont en réalité les plus recherchés, car moins communs, plus jolis, de qualité supérieure et à fortiori, plus chers.

Issu d’un gisement à proximité directe d’un terrain volcanique, le larimar a été mis en exergue au milieu des années 1970 par Miguel Mendez, un artisan natif de la région.

Quant à son appellation, elle n’est autre que la combinaison du prénom « Larissa », la fille de M. Mendez, et du mot « mar » qui signifie « mer » en espagnol.

1. L’opale noire

James St. John, Flickr

Connue et appréciée pour sa couleur claire et irisée qui brille de toutes les couleurs à la lumière du soleil, l’opale est généralement blanche, beige et parfois bleue.

Mais dans certains cas très exceptionnels, il arrive qu’elle arbore un noir intense à motifs multicolores, comme l’Aurora Australis, une opale unique découverte en 1938 en Nouvelle-Galles-du-Sud, un état côtier au sud-est de l’Australie.

Véritable œuvre d’art à l’état pur, Aurora Australis, comme toutes les opales noires trouvées à ce jour, se rencontre uniquement dans les mines de Lightning Ridge : quant à leur prix, il peut aller jusqu’à 1 000 000 de dollars australiens (soit un peu plus de 620 000 euros)…


Contenu Sponsorisé