En informatique, un langage de programmation est une notation conventionnelle destinée à formuler des algorithmes et produire des programmes informatiques qui les appliquent. D’une manière similaire à une langue naturelle, un langage de programmation est composé d’un alphabet, d’un vocabulaire, de règles de grammaire et de significations.

Chaque langage de programmation possède un ensemble unique de mots-clés et une syntaxe spéciale pour organiser les instructions du programme. Seulement, tous les langages de programmation ne perdurent pas. En fait, même les plus populaires finissent par s’effondrer inévitablement, car les nouvelles générations de développeurs adoptent d’autres langages et structures avec lesquels il leur est plus facile de travailler. Ci-après 5 langages de programmation susceptibles d’être condamnés à moyen ou long terme…

Ruby

Ruby, logo officiel.

Ruby a été créé par Yukihiro Matsumoto, alias « Matz », au Japon durant les années 90. Il a été conçu pour la productivité des programmeurs avec l’idée que la programmation devrait être une tâche, voire un travail « amusant ».

Il n’y a pas très longtemps, Ruby était le neuvième langage le plus populaire parmi les représentations graphiques de Tiobe, une société d’analystes de l’industrie centrée sur les développeurs de logiciels. Aujourd’hui, il semble être tombé en disgrâce, le nombre d’emplois — impliquant principalement l’utilisation de celui-ci — ayant fait chute libre. En effet, en 2018, on en comptait une diminution de 56 %.

À ce stade, l’avenir des emplois Ruby est incertain ; ils ne vont sans doute pas disparaître, mais il est clair que les infrastructures logicielles « JavaScript » et « Python » usurpent déjà Ruby et Ruby on Rails, un framework web lié, alors que des « nouveaux venus » tels que Swift menace leur viabilité à long terme.

Haskell

Haskell, logo officiel.

Haskell est un langage de programmation purement fonctionnel qui est fondé sur le lambda-calcul et la logique combinatoire. Son nom vient du mathématicien et logicien Haskell Brooks Curry.

Un certain nombre d’entreprises et de projets de premier plan (Facebook, GitHub…) ont tous utilisé Haskell pour mettre en œuvre des programmes essentiels à un moment ou à un autre. Le langage est utilisé dans tous les domaines ; du développement d’outils système au test de fonctionnalités de programmation avancées, en passant par la sécurité.

Mais après avoir gagné en popularité en 2016, 2019 lui fait faux bond, car il continue et ne cesse de dégringoler du classement des langages à long terme de RedMonk, une autre firme couvrant les tendances de l’industrie du logiciel.

Serait-ce la fin pour Haskell ? Certains programmeurs (et entreprises) fidèles l’utilisent toujours, bien que celui-ci ne fasse plus le « buzz ». Mais, les temps changent et la demande aussi…

Objective-C

Konstant Infosolutions

Objective-C est un langage de programmation orienté objet réflexif. C’est une extension du C ANSI, comme le C++, mais qui se distingue de ce dernier par sa distribution dynamique des messages, son typage faible ou fort, son typage dynamique et son chargement dynamique.

Il est le principal langage de programmation utilisé par Apple pour les systèmes d’exploitation OS X et iOS et leurs API respectives, Cocoa et Cocoa Touch. Cependant, après 35 ans d’existence, la multinationale américaine veut clairement passer à autre chose. Cela s’est compris après qu’Apple ait dévoilé — en 2014 — Swift, son nouveau langage de programmation amélioré destiné à son écosystème logiciel.

Ils s’attendaient d’une manière sûre à ce que les développeurs adoptent rapidement Swift aux dépens d’Objective-C. Et ils n’ont pas eu tort, car de plus en plus de personnes ont commencé à utiliser Swift (d’autant plus qu’il est devenu plus riche en fonctionnalités).

Mais Objective-C ne s’est pas effondré autant que prévu dans les classements de langages populaires, grâce à ces nombreuses années de code hérité et aux nombreux développeurs qui préfèrent simplement travailler avec un langage qu’ils ont toujours utilisé.

Néanmoins, le jour viendra où Objective-C disparaîtra complètement. Apple compte bien là-dessus. D’un autre côté, Swift devient un langage incroyablement efficace pour la création d’applications iOS, macOS et, bientôt, multiplateformes.

R

R, logo officiel. SlideShare

Rien qu’une seule lettre suffit pour faire référence à ce langage destiné aux statistiques et à la science des données soutenu par la R Foundation for Statistical Computing.

Anciennement, ce logiciel libre était connu et largement utilisé par les professionnels. Toutefois, il semble que Python engloutisse rapidement sa part de marché.

Bien que R soit toujours utilisé par les universitaires et les scientifiques, les entreprises intéressées par l’analyse de données se tournent vers Python pour son évolutivité et sa facilité d’utilisation. En conséquence, R a plongé dans l’indice de popularité du langage de programmation de Tiobe, et d’autres études ont montré une lente diminution de son utilisation en faveur de Python.

Si R doit survivre sous n’importe quelle forme, c’est que les analystes de données risquent de l’utiliser en conjonction avec Python. « Combiner R et Python est à la fois raisonnable et réalisable », a déclaré à Dice plus tôt cette année Enriko Aryanto, CTO et cofondateur de QuanticMind, une plateforme de données pour le marketing intelligent basée à Redwood City, en Californie.

« Nous les exécutons tous les deux dans notre plateforme de science des données en interne. Mais si je devais revenir au début de ma carrière aujourd’hui, je pourrais envisager de me concentrer sur Python plutôt que sur R. C’est un langage plus général aux applications plus larges. »

Au final, même ce scénario pourrait se terminer avec R utilisé par une poignée d’universitaires et par personne d’autre. Ce n’est pas viable…

Perl

Perlo, logo officiel (à gauche).
Checkmarx

Perl se propose d’extraire commodément des informations de fichiers texte et d’en établir des rapports. Ainsi, ce langage prend en charge les expressions régulières dans sa syntaxe même, permettant directement des actions sur l’aspect général de séquences de texte.

Alors que R a souffert, Perl a souffert encore plus et se trouve actuellement à la 19e position de l’indice Tiobe, ce qui est un record historique. Notez que Perl occupait la 3e position en 2005 avec une note supérieure à 10 %.

Seul avantage, il faudra encore beaucoup de temps pour que Perl s’écroule complètement, étant donné le grand nombre de sites web « hérités » qui contiennent encore son code. Cela dit, l’adoption généralisée par d’autres développeurs de langages, tels que la construction de sites web, signifie qu’un jour, il tombera en désuétude.

Sinon, si votre carrière est basée sur l’un des langages de programmation traités, nous vous suggérons de « diversifier » vos compétences.

 


Contenu Sponsorisé

>