Geralt, Pixabay

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » affirmait François Rabelais en 1532.

Malheureusement, et malgré les précieux conseils de cet homme de lettres et de la pensée de la Renaissance, la soif du pouvoir et du dépassement égoïste des limites morales n’a fait que nous éloigner, toujours un peu plus, de ce que nous avons de plus cher : notre humanité.

Si des domaines tels que la physique, la science, la biologie ou encore la chimie nous ont effectivement permis d’acquérir les connaissances extraordinaires que nous avons aujourd’hui, certaines expériences scientifiques auraient nettement pu faire plus de tort à notre tendre planète que nous n’en lui infligeons déjà : de Starfish Prime à Trinity en passant par les bombes atomiques, les fois où nous avons frôlé la mort de notre civilisation ne sont peut-être pas nombreuses, mais elles restent toujours de trop.

5. Le forage profond de Kola

Atlas Obscura

Alors que tout opposait l’URSS aux États-Unis d’Amérique pendant la Guerre froide, l’URSS, pour prouver sa suprématie aux Américains et au monde entier, a décidé d’aller le plus profond possible au centre de notre planète et ainsi imiter le projet américain dit « Mohole » qui lui, s’est arrêté à moins de 200 mètres de profondeur par souci économique.

C’est donc pendant 19 ans, de 1970 à 1989, que l’Union soviétique a creusé le trou le plus profond qui puisse exister sur Terre et qui mesure aujourd’hui pas moins de 12 262 mètres.

Situé en Russie occidentale dans la presqu’île de Kola, le forage sg3 (également appelé « forage profond de Kola ») a traversé la croute terrestre pour arriver au manteau supérieur.

Déterminés à continuer jusqu’au moins 15 000 mètres de profondeur, les foreurs russes ont été forcés d’abandonner à cause de la chaleur insupportable qui avoisine les 180 degrés à plus de 12 000 mètres.

Si à cette époque la principale peur de la population était que s’échappent des mauvais esprits du centre de la Terre, cette expérience, aussi étrange soit-elle a causé plus de peur que de mal et a, entre autres, permis de faire des découvertes importantes en matière de géologie et de sismologie.

4. L’essai atomique Trinity

Berlyn Brixner, Wikipédia

Deux mois seulement après la fin de la Seconde Guerre mondiale et une vingtaine de jours avant les bombardements meurtriers d’Hiroshima et Nagasaki au Japon, les États-Unis ont procédé au tout premier essai atomique : Trinity.

Ainsi, le 16 juillet 1945, une équipe de scientifiques américains ont littéralement fait exploser un engin nucléaire, qui n’est autre qu’une bombe de plutonium, dans l’une des bases de lancement américaines, au Nouveau-Mexique.

Jamais une arme aussi puissante et dévastatrice n’avait encore été inventée : d’après les études menées par les scientifiques, l’énergie dégagée au moment de l’explosion équivalait à plus ou moins 21 000 tonnes de TNT.

Lorsque l’on sait qu’il s’agissait là du tout premier essai nucléaire au monde, le risque de réduire le monde à néant était réel.

D’ailleurs, il faut savoir que les conséquences radioactives de l’essai atomique Trinity ont fait nettement plus de dégâts que les scientifiques n’avaient prévu.

3. Le grand collisionneur de hadrons

Cern photos

Le grand collisionneur de hadrons est un accélérateur de particules franco-suisse développé par le CERN et qui a vu le jour en 2008.

Petite révolution en matière de physique, si le grand collisionneur de hadrons a effectivement permis de nombreuses découvertes et des avancées certaines en matière de physique des particules, il a provoqué une vague de panique générale avant sa toute première mise en fonction : en effet, tandis que certains chercheurs s’attendaient à une percée scientifique, d’autres craignaient en revanche que la Terre ne soit complètement avalée par un gigantesque trou noir, ou, que dans le meilleur cas, le grand collisionneur de hadrons ne soit à l’origine de la formation de micro trous noirs qui engloutiraient absolument tout sur leur passage.

Les angoisses autour de cet instrument géant qui s’étend sur presque 27 kilomètres de long étaient tellement fortes en 2008 que certains sont allés jusqu’à porter plainte contre le CERN, leur demandant alors de fournir au moins un rapport de sécurité avant de le mettre en marche.

Fort heureusement, la première expérience du grand collisionneur de hadrons s’est déroulée avec succès et aucun dégât n’a eu lieu.

2. L’essai nucléaire Starfish Prime

Wikipedia Commons

Dix-sept ans après l’essai atomique Trinity et les deux bombardements atomiques d’Hiroshima et Nagasaki, les États-Unis d’Amérique ont procédé à un nouvel essai, nucléaire cette fois-ci, en juillet 1962 au-dessus de l’Océan Pacifique.

Connue sous le nom de « Starfish Prime », l’opération ici consistait à faire exploser une bombe nucléaire à plus de 400 km d’altitude : si l’énergie dégagée par l’explosion des 2 bombes atomiques n’est plus à prouver aujourd’hui, il faut noter que la puissance de Starfish Prime leur était 100 fois supérieure.

Le plus effrayant, c’est que les conséquences de cette malheureuse expérience nucléaire étaient beaucoup plus importantes que prévu : des centaines de lampadaires, le réseau téléphonique et une dizaine de satellites ont été endommagés à la suite de l’essai Starfish Prime.

À ce sujet, le Docteur en Physique Lowell Wood a déclaré : « Si le test Starfish avait eu lieu sur le site d’essai du Nevada, les conséquences seraient encore indélébiles dans l’esprit des citoyens de l’ouest des États-Unis, ainsi que dans les livres d’histoire » : glaçante, cette affirmation prouve malheureusement qu’encore une fois, l’humanité a probablement échappé in extrémis à une catastrophe mondiale sans pareille.

1. Les projets scientifiques de SETI

Public Domain, Pxhere

Depuis les années 60, les projets visant à chercher une vie extraterrestre se multiplient : aux États-Unis, ces projets sont regroupés à l’Institut SETI (Search for Extra-Terrestrial Intelligence) en Californie.

Évidemment, aucune menace réelle n’existe pour l’humanité dans la recherche de signes de vies extraterrestres, mais le procédé est tellement peu commun et les recherches tellement mystiques qu’elles ne laissent pas insensibles.

C’est donc à l’aide de nombreux télescopes et autres instruments radio-astronomiques que la cinquantaine de scientifiques de l’Institut SETI cherchent activement d’autres exoplanètes, de la vie sur la planète Mars ou encore des signes radio qui proviendraient du reste de l’Univers.

À l’heure actuelle, aucune trace de vie martienne ou extraterrestre en général n’a été rapportée par l’Institut, mais cela ne doit pas nous empêcher, par respect du principe du doute du scientifique, de penser à ce qu’il adviendrait, si, un jour, nous trouvions de la vie ailleurs…

 


Contenu Sponsorisé

>