Nous avons tous, à un moment ou à un autre de notre vie, secrètement souhaité devenir astronaute.
Après tout, il n’est pas donné à tout le monde de pouvoir contempler la beauté et l’infinité de l’Univers de ses propres yeux.
Tandis que l’on peut imaginer les nombreux sacrifices qu’il faut faire pour réaliser ce rêve (comme de très longues études scientifiques, des efforts physiques et psychologiques très importants…), nous ne pensons pas assez à ces petits gestes naturels et tellement anodins du quotidien qui, apparemment, ne sont pas autorisés dans l’espace…
5. Ils ne peuvent pas se fier au soleil pour s’endormir et se lever
Si la nuit noire est particulièrement utile pour nous autres terriens pour savoir qu’il est bientôt l’heure d’aller dormir, il n’en va pas de même pour les astronautes qui, eux, doivent faire face à pas moins de 16 levers et couchers de soleil différents au cours d’une seule et même journée.
En tant qu’êtres humains, nous savons combien le sommeil et le respect de notre horloge biologique sont importants, si bien qu’un manque de repos entraîne inévitablement bon nombre de pathologies tant physiques que psychologiques, allant des troubles de l’humeur à la cardiopathie en passant par le manque d’énergie ou les problèmes gastro-intestinaux.
Fort heureusement, les astronautes sont spécialement entraînés durant leur formation pour éviter qu’ils ne se fient aux astres et qu’ils favorisent plutôt ce que l’on appelle le rythme circadien, autrement dit un cycle de 24 heures, tel que nous le connaissons sur Terre.
De ce fait, ils disposent tous d’un calendrier auquel ils doivent se référer pour ne pas perturber leur sommeil et savoir avec précision quand vient le moment pour eux d’aller dormir, de se lever.
Ce dernier comprend également les horaires des déjeuners, des dîners, ou encore de l’extinction des feux, notamment pour que leur quotidien soit le plus sain (et terrien) possible.
Une fois le moment du coucher arrive, chaque astronaute s’enferme dans sa minuscule cabine insonorisée et s’endort jusqu’à ce qu’une lumière artificielle vienne doucement les réveiller.
Et si l’un d’entre eux souffre d’insomnies, ou au contraire, de fatigue persistante, ils peuvent toujours prendre un traitement à base de mélatonine, une hormone produite par notre organisme pour faciliter le sommeil, ou à l’inverse, de la caféine.
4. Ils n’ont aucun moyen de laver leur linge
Partant du principe qu’une mission spatiale dure, au moins, de quelques jours à plusieurs mois, les astronautes ont, à fortiori, largement le temps de se salir.
Mais le problème, et non des moindres, est qu’aucune machine à laver n’est disponible à bord.
Même si l’environnement à l’intérieur de l’engin spatial est dénué de pollution ou de poussière, et que leurs habits sont conçus dans des tissus traités contre les microbes, il faut tout de même rappeler que les astronautes sont tenus de faire du sport très régulièrement pour empêcher leurs muscles de s’atrophier avec le temps.
En d’autres termes, ils s’entraînent et transpirent sans aucun doute autant que n’importe quel terrien, à la différence qu’ils ne peuvent pas se changer.
Alors que l’on pourrait penser que les experts de la NASA ont, comme à leur habitude, trouvé la solution miracle à ce léger désagrément, il s’avère que ce n’est pas le cas.
Pire encore, le personnel envoyé en orbite, qui n’est évidemment pas autorisé à prendre de vêtements avec lui, doit garder les mêmes sous-vêtements au moins pendant une semaine.
Et pour se changer, le seul moyen que la NASA a trouvé est d’envoyer plusieurs tenues de rechange placées sous vides avec ses astronautes.
Dès lors qu’ils se salissent, ils doivent placer leurs vêtements dans une poubelle spécialement prévue à cet effet et en porter de nouveaux.
À la fin de la mission, lorsque la benne à ordures est pleine d’habits usagés, elle est larguée dans l’espace jusqu’à ce qu’elle soit automatiquement désintégrée lorsqu’elle entre dans l’atmosphère.
3. Boire, et manger du pain est interdit
Base de notre alimentation, il peut être relativement difficile de se passer de pain, sauf peut-être lorsque l’on se retrouve en pleine mission spatiale et qu’un banal morceau de baguette se transforme en une véritable arme de destruction massive.
Nous ne sommes pas sans savoir que les vaisseaux sont exempts de gravité, si bien que tout ce qui se retrouve en leur sein a tendance à flotter dans l’air.
S’il peut effectivement être très amusant de voir des aliments danser autour de nous, il est cependant extrêmement dangereux pour le personnel à bord de respirer des miettes, sans compter que ces dernières peuvent tout à fait se coincer dans des circuits électriques et provoquer de graves incendies.
Gus Grissom et John Young, les deux astronautes chargés de la Mission Gemini 3 en 1965 en savaient d’ailleurs quelque chose.
Sachant que la nourriture normalement servie dans les engins spatiaux n’était pas fameuse, M. Young a décidé de cacher un sandwich au corned-beef dans sa combinaison avant de le partager avec son collègue.
Cette petite cachoterie aurait pu passer inaperçue si les miettes de pain ne s’étaient pas envolées partout à l’intérieur de l’habitacle, manquant presque de causer d’importants dégâts matériels.
C’est ainsi que depuis, le pain a été strictement banni des missions spatiales.
« Nous avons pris des mesures pour empêcher la présence de sandwichs au corned-beef lors de futurs vols » avait très sérieusement déclaré l’administrateur adjoint de la NASA George Mueller après cet incident.
Et pour ce qui est de l’alcool, il est davantage prohibé pour des raisons éthiques que physiques.
Même si Buzz Aldrin avait pris un verre de vin après avoir atterri sur la Lune, l’information a volontairement été cachée pendant longtemps par la NASA, très certainement pour éviter un quelconque débat au sujet de l’ébriété.
Quoi qu’il en soit, les règles édictées par la NASA sont claires à ce propos : « L’alcool n’est pas autorisé à la consommation à bord de la Station spatiale internationale. Son utilisation et d’autres composés volatils sont contrôlés sur ISS en raison des effets que leurs composés peuvent avoir sur le système de récupération d’eau de la station. » déclare le porte-parole du centre spatial Johnson de la NASA Daniel G. Huot.
2. Ils ne peuvent pas apprécier une douche chaude
En plus de devoir supporter leur combinaison volumineuse et particulièrement encombrante à longueur de temps, les astronautes ne sont pas autorisés à prendre des douches chaudes comme nous pouvons le faire après une dure journée de travail pour nous détendre.
À la place, ils doivent tous se contenter d’un gant de toilette humide, et ce pendant toute la mission spatiale, qui peut parfois durer jusqu’à presque un an.
Compte tenu du poids important que peut représenter une réserve d’eau, du nombre d’astronautes qui cohabitent dans un même vaisseau et du temps qu’ils doivent y passer à l’intérieur, il va sans dire qu’il n’est pas possible de satisfaire tout le monde, sous peine de se retrouver avec un engin beaucoup trop lourd pour pouvoir décoller et parcourir l’espace.
C’est pourquoi les astronautes sont tenus de se rationaliser en eau, quitte à penser à des moyens quelque peu singuliers, certes, mais on ne peut plus écologiques pour éviter d’en gaspiller.
Ainsi, l’eau qu’ils utilisent pour se laver provient essentiellement de l’humidité de l’air et de tout liquide ou vapeur qui émanent de leur corps, tel que la transpiration, l’urine, mais également l’air qu’ils expirent.
Une fois condensées, toutes ces substances sont purifiées et transformées en eau potable.
1. Il est interdit de tomber enceinte dans l’espace
De toute évidence, le premier enfant né dans l’espace n’est pas prêt d’arriver à en croire les déclarations de la plupart des astronautes qui ont été envoyés en orbite.
Bien que les relations intimes ne soient pas expressément prohibées par la NASA, les hauts responsables affirment tout simplement qu’elles sont loin d’être une priorité, et que la question ne se pose pas vraiment au regard de la quantité de travail qu’ils ont et de tous les désagréments physiques auxquels ils doivent faire face.
« Nous sommes un groupe de professionnels. Nous nous traitons avec respect et nous entretenons d’excellentes relations de travail. Les relations intimes ne sont pas un problème : personne n’en a et personne n’en veut » avait énoncé le Commandant Alan Poindexter pour faire taire la rumeur selon laquelle il aurait volontairement multiplié le nombre de femmes lors de la mission spatiale qu’il a personnellement dirigée…
Ces accusations insensées auraient peut-être pu être recevables si les conditions étaient réunies pour pouvoir avoir ce genre de relations.
En effet, il faut savoir que l’intimité nécessaire à un couple (ou à une personne seule d’ailleurs !) n’existe pas à l’intérieur d’un vaisseau, et il suffit de voir le coin nuit ou la salle de bain dont disposent les astronautes pour s’en rendre compte.