Philippe Put, Flickr

Ce n’est pas parce que l’étude de notre système solaire remonte à déjà quelques siècles que cela sous-entend forcément que nous le maitrisons et le comprenons parfaitement, bien au contraire.

Tandis que nous l’observons depuis la fin du 17e siècle, certains phénomènes restent cependant totalement inexpliqués ; dépassent volontiers l’entendement humain, voire contraire à toutes les notions d’astronomie sur lesquelles nous nous basons depuis maintenant plus de 300 ans…

5. l’Hexagone de Saturne

NASA

Le fait de constater la présence de tempêtes et d’ouragans géants dans notre système solaire n’est pas nouveau et se veut même plutôt répandu comme phénomène.

Normalement de forme circulaire, ces ouragans sont plus ou moins violents selon les astres.

En ce qui concerne Saturne, les scientifiques ont découvert en 1981 un cas on ne peut plus curieux : une tempête infinie qui s’abat continuellement au-dessus du pôle nord saturnien et uniquement au-dessus de cette zone, et de forme hexagonale.

« Il ressemble à un ouragan, mais il ne se comporte pas comme un ouragan. […] Quoi que ce soit, nous allons nous concentrer sur l’œil de cette tempête et découvrir pourquoi il est là » s’inquiète le Docteur Andrew Ingersoll chargé d’analyser les images de Saturne rapportées par la sonde de la NASA Cassini.

Jamais une formation pareille n’avait encore été observée auparavant, surtout qu’elle ne change jamais sa trajectoire, ce qui est étrange, car elle n’est « aspirée » ou contrôlée par aucun vortex qui l’immobiliserait autour du pôle nord de Saturne.

Pour expliquer un tel phénomène, certains scientifiques pensent (mais sans grande conviction ni preuve que ce soit) que cette tempête hexagonale serait en réalité directement reliée, pour une raison que l’on ignore, au centre de Saturne, à travers son noyau.

4. Iapetus, la lune saturnienne en forme de noix

Wikipedia Commons

« À mon avis, c’est la chose la plus étrange du système solaire. […] Il n’y a rien de tel ailleurs dans le système solaire » s’exclame le Professeur agrégé Andrew Dombard de l’Université de Chicago.

Et pour cause, Iapetus obéit à des lois défiant toute logique scientifique : ce qui ressemble à la petite fente qui sépare une coque de noix en deux n’est autre qu’une chaîne de montagnes glacées en forme de crête, qui, pour des raisons inconnues, fait le tour de cette petite lune saturnienne, comme un collier que l’on porte au ras du cou.

Mais ce qui est plus marquant encore, c’est que malgré sa petite taille, cette même chaîne de montagnes glacées est pourtant la plus imposante et la plus massive de tout le système solaire : pour avoir un ordre d’idée, il suffit d’imaginer un astre 10 fois plus petit que la Terre qui comprend une crête composée de montagnes deux fois plus hautes que l’Everest.

Les théories quant à cette surface particulière sont nombreuses, mais aucune d’entre elles n’a été prouvée : si certains scientifiques pensent qu’elle résulte de la chute d’un des anneaux de Saturne sur cette lune, d’autres en revanche croient que cette chaîne de montagnes glacées aurait jailli du centre de Saturne avant de se solidifier à cause des températures glaciales de l’atmosphère qui l’entoure.

3. Jupiter

NASA

Planète la plus massive, mais surtout la plus étrange de notre système solaire, Jupiter regorge de singularités inexplicables.

Au-delà de sa taille imposante (11 fois plus grande que la Terre), elle est entièrement constituée de gaz (à plus de 90 % d’hydrogène et le reste d’hélium) tandis qu’une étrange tempête rouge s’y abat éternellement, sans arrêt.

Surnommée « La Grande Tache rouge », la présence de cette tempête ne semble répondre à aucune logique : « Nous ne savons pas ce qui alimente cette chose » déclare Scott Bolton, l’un des principaux chefs de la mission Juno, une sonde lancée en 2011 pour étudier de plus près cette géante gazeuse.

Même constat pour ses stries parallèles tantôt rougeâtres, tantôt blanchâtres : en 2005, une tempête blanche nommée Oval BA a frappé sur Jupiter, laissant ainsi un voile blanc en sa surface.

Pas moins d’un mois plus tard, sa couleur a viré au brun, puis au rouge, avant de se confondre parmi La Grande Tache rouge, sans que personne ne sache pourquoi ni même comment.

Enfin, il arrive même que certaines zones habituellement rougeâtres disparaissent du jour au lendemain, encore une fois sans explication.

2. Le cas atypique de la lune neptunienne Triton

NASA

Triton a beau avoir été découverte il y a aujourd’hui plus de 170 ans (en 1846), cette lune neptunienne reste un véritable mystère pour la communauté scientifique.

Si elle est si spéciale, c’est parce qu’elle ne se comporte comme aucune autre lune de notre système solaire, au point que les scientifiques pensent qu’elle n’a pas toujours été là où elle est, se comportant comme un intrus qui se serait imposé de force.

Ainsi, elle est anormalement massive comparée aux autres lunes qui tournent en orbite autour de Neptune.

De même, elle est la seule à tourner en orbite rétrograde, c’est-à-dire dans le sens inverse de la rotation de sa planète.

Autre fait surprenant, son apparence extérieure qui reste tout aussi inexpliquée : unique en son genre, elle ressemble à un melon géant avec des stries qui font penser en tous points aux nervures que l’on peut observer sur les cantaloups.

Cette surface irrégulière est probablement due à une alternance « réchauffement/gel » à répétition, comme si certaines parties du sol neptunien auraient littéralement fondu puis glacé.

Cette théorie, qui est la plus plausible au regard de l’aspect extérieur de la planète, aurait pu être considérée normale si le Soleil avait été assez proche pour le permettre.

Or, au regard de la distance qui les sépare, il est strictement impossible que cela ait pu se produire de la sorte.

À moins que son noyau soit brulant, voire radioactif, le mystère qui permet à Triton de se réchauffer reste entier…

1. Les traces de vie sur Mars

Aynur zakirov, Pixabay

Même s’ils ne ressemblent pas forcément aux petits bonshommes verts que nous imaginons tous secrètement, les habitants de Mars sont pourtant bien réels compte tenu des nombreux éléments retrouvés sur la Planète rouge.

En effet, à chaque fois que l’atmosphère martienne a été analysée, les scientifiques y ont trouvé de très grandes quantités de méthane, un hydrocarbure qui se décompose naturellement et rapidement au contact des ultraviolets du Soleil normalement.

En d’autres termes, si une telle présence de méthane est détectée, cela implique forcément que quelque chose le produit en continu : « Le méthane est rapidement détruit dans l’atmosphère martienne de diverses façons, alors notre découverte de panaches substantiels de méthane dans l’hémisphère nord de Mars en 2003 indique que certains processus en cours libèrent le gaz » explique le Docteur du Goddard Space de la NASA Michael Mumma.

Cependant, les scientifiques ne savent toujours pas s’il est de nature biologique ou simplement géologique, mais d’après une grande majorité des scientifiques, la théorie la plus probable serait celle que ce méthane est d’origine biologique, mais souterraine (microorganismes vivants sous la surface de Mars).

Tout cela sans compter le lac d’eau de pas moins de 20 km observé par la NASA sur la Planète Mars le 25 juillet 2018.

Bien que cela ne confirme ou n’infirme en rien une hypothétique présence de vie, l’eau reste cependant un élément clé en astrobiologie, une piste à suivre pour des recherches futures comme le déclare le Docteur anglais Matt Balme de l’Open University : « Peut-être que cela pourrait même être le déclencheur d’une nouvelle mission ambitieuse de Mars à forer dans cette poche d’eau enfouie – comme cela a été fait pour les lacs sub glaciaires de l’Antarctique sur Terre ».


Contenu Sponsorisé

>