Le monde animal est fascinant, et la nature cruelle. Lorsque l’environnement se décide de mettre à l’épreuve toutes les espèces vivantes, seules quelques-unes arrivent à sortir du lot et à survivre grâce à des techniques très élaborées. Dans un monde destiné aux plus forts, une petite erreur d’adaptation coûte la survie de toute une espèce…

5. La tortue peinte

Wikipedia Commons

Cette espèce de tortue est la plus répandue en Amérique du Nord. Son apparence unique n’est pas la seule caractéristique qui la distingue : son adaptation au froid fait d’elle l’une des espèces les plus robustes de la région.

Ces tortues sont de sang-froid, à la base. Mais cela n’explique toujours pas comment leur corps arrive à s’adapter à des températures aussi extrêmes. Après leur éclosion au début de l’automne, les nouveaux bébés tortues des autres espèces font leur chemin pour rejoindre la source d’eau la plus adaptée pour y passer l’hiver.

Les tortues peintes, elles, font l’exception. Vivant dans un climat plus froid que la moyenne, elles décident de passer la période la plus rude de l’année dans leurs nids. Mais même dans ce coin censé les protéger, les températures tombent facilement dans le négatif.

Leur secret de survie ? Empêcher la formation de cristaux de glace en refroidissant leur propre sang grâce à la réduction de leur taux métabolique et besoins énergétiques. Aussi, leur peau relativement épaisse arrive à retenir la petite quantité d’eau présente dans leur corps, les protégeant ainsi plus efficacement du froid.

Ce processus peut durer jusqu’à trois jours. Après cela, les tortues peintes ont également la capacité de reprendre leur température idéale très rapidement, selon Nature.

4. Les alligators

Gareth Rasberry, Wikipédia

Les alligators sont de sacrées bêtes. Effrayant, mais fascinant, un alligator possède des traits singuliers qui font de cette créature l’une des plus craintes, mais aussi des plus résistantes. Durant les saisons les plus froides, les alligators trouvent une astuce propre à eux pour avoir accès à l’oxygène sans pour autant se geler dans les étangs gelés qu’ils prennent comme habitat.

Lorsque le lac devient trop gelé pour permettre un quelconque mouvement, les alligators font tout pour garder leur museau à la surface. Malgré l’immobilisation des majeures parties de leur corps, ils arrivent encore à respirer grâce à leur atout infaillible, selon Newsweek.

« C’est une technique de survie absolument incroyable. » a déclaré le Directeur général du Shallotte River Swamp Park, George Howard, au WECT. « Ces gars-là existent depuis des millions d’années et sont encore aussi forts aujourd’hui. » a-t-il ajouté. Lorsque les températures redeviennent agréables, ces bêtes impressionnantes reprennent leur mouvement et leur cycle de vie.

3. La grenouille des bois

Perkons, Pixabay

En prenant en considération leur apparence totalement passepartout, les grenouilles des bois ne semblent pas posséder un superpouvoir. Elles donnent plutôt l’air d’être du genre à se dorer au soleil toute la journée et à se cacher quelque part lorsqu’il commence à faire plus froid.

Mais la vérité est toute autre. Malgré leur peau très poreuse, réagissant donc fortement au froid, ces espèces particulières d’amphibiens ont réussi à adapter un système unique par lequel elles échappent à une congélation assurée.

Les cryoprotecteurs sont leur arme secrète. Grâce à un processus complexe et élaboré, ils arrivent à maintenir les cellules protégées et donc, les organes internes intacts.

Pour survivre sous une couche de neige pour au moins deux semaines, les grenouilles ont recours à l’accumulation de l’urée dans leurs tissus et font en sorte que leur foie puisse convertir assez de glucose à partir de leurs réserves de glycogène.

La glace qui se forme sous leur peau, qui atteint leur cerveau et le cristallin de l’œil, les conduit à déshydrater jusqu’à 60 % de leurs organes pendant les premières 12 heures de congélation, selon la Earth Touch News Network. Le cœur, la respiration et les divers mouvements musculaires sont eux, complètement à l’arrêt…

2. Le spermophile arctique

National Park Service, Alaska Region, Flickr

Le spermophile arctique est un de ces animaux que vous adorerez avoir comme animal de compagnie, alors que c’est totalement illégal. Au-delà de son air de doudou pour enfant, ce rongeur possède des propriétés propres à lui qui arrivent à le hisser au rang des espèces les plus résistantes au froid et aux conditions extrêmes.

A la base, cet animal n’était pas bien parti, car sur le plan évolutionnel, les espèces à sang chaud n’ont que très peu de chance de survivre à des vagues de froid intense. Contrairement à d’autres mammifères, le spermophile arctique n’utilise pas son manteau de fourrure et ne se permet pas de faire une hibernation pour quelques mois afin de survivre.

Lui, sa méthode est de carrément geler son cerveau en arrêtant toutes les connexions et les synapses nerveuses. En plus d’arriver à maintenir leur température corporelle à -2,9 °C, un record jamais battu chez d’autres mammifères, le cycle de leur congélation cervical arrive à se renouveler chaque trois semaines sans causer un dommage aux fonctions vitales du petit rongeur.

1. Les tardigrades

Wikipedia Commons

Les tardigrades sont, à ce jour, imbattables en matière de survie. Aussi appelées oursins d’eau, pour leur apparence caractéristique, ces petites espèces invisibles à l’œil nu sont résistantes à… presque tout.

Durant leurs différentes expériences, les scientifiques étaient bien décidés à leur faire passer divers tests pour s’assurer que les vrais meneurs de jeu sont les tardigrades. Ils n’étaient pas déçus. L’ourson d’eau a passé haut les pattes tout un tas de challenges de survie : déshydratation, radiations à des concentrations létales, des températures extrêmes et pire encore : il a survécu au vide de l’Espace.

Lorsque toutes les matières que nous connaissons s’arrêtent de bouger, soit à une température égale à -273 °C, les tardigrades arrivent encore à survivre. L’eau bouillie, quant à elle, ne les arrête même pas.

Selon une étude récente, des tardigrades congelés en 1983 ont pu être ramenés à la vie. 30 ans après, ils sont arrivés à sortir de leur état asséché et ont continué leur cycle de reproduction. Les chercheurs qui travaillent sur cette espèce exceptionnelle ne s’attendent pas à une conclusion rapide ni simple, de leurs études.


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