Aimés exactement au même titre qu’un proche, voire davantage, nos animaux domestiques marquent nos vies à tout jamais.

Qu’il s’agisse d’un chien, d’un chat, d’une tortue, d’un oiseau ou d’un poisson, l’amitié entre humains et animaux n’a pas de race ni de couleur : elle est universelle, à tel point où certaines d’entre elles, complètement inattendues, seraient de l’ordre de l’impossible en temps normal ou, au moins, jugées comme extrêmement dangereuses…

5. L’ours

Condamné à l’euthanasie à l’âge de 5 mois, Brutus, un ours né dans un parc animalier américain où il n’y avait plus assez de place, a été pris sous l’aile de Casey Anderson, un jeune gardien d’animaux et naturaliste.

Triste de penser qu’on pouvait éliminer une pauvre bête pour une raison aussi injuste, Casey s’est empressé de fonder le Montana Grizzly Encounter en 2004, un sanctuaire gigantesque où les ours peuvent vivre librement.

Entre temps, il n’a jamais cessé de nourrir et de s’occuper de Brutus qui est, jusqu’à présent, son meilleur ami, et celui qu’il a choisi comme témoin à son mariage.

« Cette relation dépasse le simple fait de prendre soin de Brutus. Ce sont des animaux très très émotifs. Quand il était petit, je le nourrissais au biberon et je baissais les yeux. Il avait une petite larme à l’œil. Plusieurs années plus tard, Brutus a eu un peu mal au ventre. Dans ses yeux, il avait la même larme. À ce moment-là, j’ai compris que les grizzlis peuvent ressentir les mêmes émotions que nous » raconte fièrement Casey.

Brutus, aujourd’hui âgé de 15 ans, semble ressentir exactement la même chose pour son sauveur : « Je passais des moments difficiles, j’étais vraiment contrarié par certaines choses… je pleurais. Je pouvais voir qu’il voulait me soulager. Il est venu à moi tout doucement et m’a poussé du coude. Il m’a juste soutenu inconditionnellement et m’a écouté, il était là quand je pleurais. C’est vraiment ce dont j’avais besoin » affirme M. Anderson. Cette relation n’est pas la seule de ce genre, un couple russe a également un ours dans la famille, appelé Stepan, avec lequel ils ont une relation plus qu’ordinaire.

Caters News Agency.

4. Le corbeau

Perçu comme un animal agressif, un charognard sans cœur ni émotion, le corbeau est souvent considéré comme étant le symbole de la malchance et du malheur en général.

Pourtant, ce n’est définitivement pas l’avis de Gabi Mann, une jeune Américaine de 12 ans passionnée par ces oiseaux depuis 2011.

En effet, tout a commencé lorsqu’elle avait 4 ans, en voyant qu’un petit groupe de corbeaux avait mangé son déjeuner qui était malencontreusement tombé sur le sol.

Depuis, elle les nourrit volontairement, tous les jours, en leur laissant des croquettes pour chiens et des cacahouètes sur une mangeoire (acheté spécialement à cet effet), qu’elle a posée au milieu de son jardin.

Mais cette relation n’est pas à sens unique, si bien qu’en échange, les corbeaux lui laissent divers petits cadeaux pour la remercier comme des perles, des trombones, des boucles d’oreilles ou des pierres : « Cela me montre à quel point ils m’aiment » déclare la fillette, émue par toutes ces petites attentions.

D’après John Marzluff, Professeur en sciences de la faune à l’Université de Washington, il s’agit d’une réelle amitié : « Il y a certainement une communication à double sens qui se passe ici. Ils se comprennent mutuellement. » explique-t-il.

Contrairement à ce que nous pouvons penser, les corbeaux sont extrêmement intelligents, sont dotés d’une excellente mémoire et se veulent particulièrement physionomistes : en d’autres termes, tout porte à croire qu’ils se sont fortement attachés à Gabi sur le long terme, et ce n’est certainement pas un hasard s’ils se sont mis à lui offrir des présents…

3. Le pingouin

En mai 2011, alors que João Pereira de Souza, un maçon brésilien de 71 ans à la retraite, rejoignait son jardin, il est tombé nez à nez avec un manchot de Magellan d’environ un an, visiblement malade et très affaibli : tombé accidentellement dans un déversement de pétrole peu de temps auparavant, le pingouin s’est littéralement écroulé de fatigue dans la propriété de M. Pereira de Souza, à Rio de Janeiro.

C’est ainsi qu’après l’avoir lavé, il l’a nourri pendant plusieurs jours de sardines pour remettre l’oiseau de mer sur pieds, avant de le relâcher sur la côte d’une île située à proximité.

De toute évidence, l’animal n’avait aucune intention d’abandonner son secoureur, de telle sorte que quelques heures après être rentré chez lui, João a entendu des cris perçants au loin : le manchot, surnommé « Dindim », était tout simplement en train de l’appeler, tout en s’avançant joyeusement vers son nouvel ami et protecteur.

Incapable de se quitter, Dindim a alors vécu pendant 8 mois dans la cour de M. Pereira de Souza, jusqu’à ce qu’il disparaisse un jour de février.

Pensant qu’il était parti définitivement, quelle ne fut la surprise de João quand, un matin de juin, il a trouvé le pingouin qui l’attendait dans son jardin.

« Les pingouins sont généralement très fidèles à leur couple et à leur site de reproduction » explique le Professeur et biologiste brésilien João Paulo Krajewski : en d’autres termes, Dindim n’était parti que pour se reproduire.

D’ailleurs, c’est ce qui arrive chaque année depuis : tandis qu’il vit les ⅔ de l’année chez M. Pereira de Souza, il passe le tiers restant avec sa compagne, quelque part au large des côtes brésiliennes.

2. Le lion

Connu pour être un prédateur agressif doté d’une force incroyable, se retrouver en face d’un carnivore tel que le lion peut faire peur de prime abord, sauf peut-être lorsque l’on s’appelle John Rendall et Anthony Bourke : en 1969, pendant qu’ils parcouraient le Harrods Pet Kingdom, une ancienne boutique spécialisée dans la vente d’animaux exotiques à Londres, les deux amis d’origine australienne se sont épris d’un lionceau de 3 mois qu’ils ont acheté et appelé Christian.

Considéré comme un membre de la famille à part entière, Christian a été élevé par John et Anthony tel un enfant en bas âge et a partagé leur quotidien pendant plus de 12 mois : nourri plusieurs fois par jour à base de steaks, il disposait d’une grande litière pour chats.

De temps à autre, il s’amusait avec les enfants du quartier et accompagnait même ses maîtres au restaurant.

« J’avais 23 ans et je n’avais jamais eu autant de responsabilités et soudainement, voici que cet animal exigeait notre attention constante. Il était si irrésistible que vous ne pouviez rien lui refuser. Si l’un de nous lisait, il se mettait sur nos genoux » se souvient M. Rendall.

Mais les deux Australiens savaient pertinemment qu’ils devaient vite se séparer de Christian, pour qu’il puisse grandir dans son milieu naturel et fonder une famille : après 1 an de vie commune et le cœur plein de souvenirs, ils ont accompagné le félidé à Kora, un parc animalier au Kenya.

En 1972, alors que Christian n’avait plus été aperçu dans le parc depuis plus de 3 mois d’après le Directeur de Kora, John et Anthony ont décidé d’aller lui rendre visite : comme on peut le voir sur la vidéo de leurs retrouvailles, celles-ci ont été particulièrement émouvantes, à croire que le félin aurait senti leur présence…

1. Le gorille

Bien qu’habitué à s’occuper des gorilles depuis sa plus tendre enfance, l’anglais Damian Aspinall, riche héritier de plusieurs zoos à travers le pays, a entretenu une relation fusionnelle avec Kwibi, un gorille qu’il a soigné étant bébé et qui a grandi à ses côtés pendant près de 5 ans, dans son parc animalier Howletts, en Angleterre.

Même si l’amitié entre Damian et Kwibi a largement pris le dessus, M. Aspinall, en tant que professionnel, s’est vu tristement obligé de réintroduire le gorille dans son environnement naturel, au Gabon.

Les années ont beau être passées, Damian n’a jamais pu oublier Kwibi : c’est pourquoi il s’est résolu, cinq ans plus tard, à rendre visite à celui qu’il a toujours porté dans son cœur.

Hésitant, il était persuadé que Kwibi n’aurait aucun souvenir de lui, sans compter qu’il ne savait pas trop où le chercher, les gorilles étant très solitaires et agressifs une fois relâchés dans la nature.

Mais après avoir parcouru les interminables forêts denses du pays et alors qu’il était clairement sur le point d’abandonner ses recherches, Kwibi est finalement apparu au loin, de l’autre côté d’une rivière sur laquelle Damian et son équipe naviguaient.

Le visage dur et grave, le regard du primate s’est instantanément adouci en croisant celui de son ancien maître.

Une fois réunis sur la terre ferme, les deux complices se sont observés silencieusement, avant de s’étreindre et de s’embrasser affectueusement, la larme à l’œil.

La séparation n’a évidemment pas été facile, ni pour l’un ni pour l’autre, mais Damian sait qu’il retournera voir Kwibi un jour ou l’autre, rassuré de savoir que lui non plus ne l’a pas oublié malgré la distance et le temps qui passe…


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