L’être humain est en constante recherche du bonheur absolu. Les spécialistes dans le domaine florissant du développement personnel et de la psychologie sociale tentent depuis des années de trouver la recette miracle qui permettra à la majorité d’enfin ressentir ce sentiment de joie.
La tâche semble impossible et pourtant, elle ne reposerait que sur un seul petit détail…
Des habitudes à basculer
Une nouvelle recherche vient basculer tous les acquis concernant l’organisation quotidienne. Nombreuses sont les personnes qui pensent que bien s’organiser aiderait à mieux profiter de la vie, ce qui n’est pas totalement faux en soi, mais loin de la réalité.
S’il est vrai qu’être un minimum organisé est un excellent mode de vie pour pouvoir avancer sereinement dans ses tâches quotidiennes, être réglé à la seconde près est loin de vous faire des faveurs.
L’article, publié dans le journal Current Opinion in Psychology, est écrit par Selin A. Malkoc, Professeure associée de marketing à l’Ohio State University en collaboration avec Gabriela N. Tonietto, Professeure assistante au Rugers Business School.
Selon elles, programmer un rendez-vous chez le dentiste et une sortie au cinéma de la même manière fera en sorte que notre cerveau les associe tous les deux comme étant des tâches et des obligations à faire.
« Cela devient en partie notre to-do list. » explique Malkoc dans un e-mail à The Washington Post. « En conséquence, ça devient moins agréable. »
« L’accent est tellement mis sur la productivité que les gens s’efforcent de rendre leurs loisirs plus productifs et se vantent d’être occupés. » a ajouté l’auteure. « Lorsqu’elles sont programmées, ces parties de loisir sont moins fluides et plus forcées, ce qui leur enlève leur utilité. »
Sélectif et heureux
Pour les auteurs de 13 études menées sur le sujet, le véritable problème réside dans le fait que nous faisons plus, mais nous apprécions moins. Parmi l’un de ces projets de recherches, les spécialistes ont tenté de prouver la réussite de ce qui est connu sous le nom de la « programmation approximative ».
Pour ce faire, ils ont recruté 148 étudiants universitaires qui étaient en période d’examens. La moitié d’entre eux étaient invités à une pause-café à une heure bien précise, pendant que l’autre moitié avait un intervalle de deux heures pour s’y rendre.
Le résultat était simple, le deuxième groupe, plus flexible quant à l’heure du rendez-vous, a apprécié beaucoup plus le moment passé autour d’une tasse de café et quelques biscuits. Pour la première moitié, la pause était simplement associée à du travail, et était de ce fait moins appréciable.
« Soyez plus sélectif dans ce que vous choisissez de faire… prenez la liberté de laisser les choses s’en aller. » a écrit Selin Malkoc. « Cela ne veut pas dire que nous ne devons jamais faire des plans, mais tout est une question de priorité. Nous devons nous débarrasser de cette peur de rater quelque chose. »