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Le surpoids est un problème qui touche de plus en plus de personnes dans le monde. Ainsi, les organisations de la santé recommandent de faire attention à son alimentation pour ne pas tomber dans l’obésité, et risquer d’exposer sa santé à des problèmes plus graves.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, être obèse peut aussi nous protéger contre certaines maladies, à en croire une nouvelle étude sur le sujet.

Et si l’obésité avait du bon ?

L’indice de masse corporelle (IMC) permet de savoir exactement où on en est avec son corps, et analyser son état de santé suivant des paramètres précis, qui se basent principalement sur le poids par rapport à la taille d’une personne de plus de 18 ans.

Cependant, il existe très peu de preuves qui lient l’accumulation des graisses dans le corps avec des risques de maladies débilitantes ou mortelles.

Mais si on se fie uniquement à son IMC, plus il est élevé et plus les chances de développer des maladies comme le diabète de type 2 ou des cancers sont grandes.

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Même s’il a été prouvé qu’un IMC trop élevé peut causer de sérieux problèmes de santé, il existe un débat houleux qui date de 2003 et qui remet en cause la dangerosité de l’obésité. Pour certains chercheurs, être en surpoids pourrait en réalité résulter en une bonne chose dans certains cas, et peut même sauver la vie d’une personne.

Cette théorie étonnante a fait l’objet de nombreuses études qui ont tenté de mettre en évidence des avantages à l’obésité, et comprendre ce que cela pourrait apporter d’avoir de la masse en plus, en sachant que deux personnes avec le même IMC ne subissent pas toujours les mêmes problèmes de santé.

Il est donc important de savoir déterminer quand la graisse en plus peut aider l’organisme à lutter contre des menaces importantes.

Des études révélatrices sur l’obésité

Parmi les études les plus influentes sur l’obésité et ses avantages, celle menée il y a 15 ans par des chercheurs de l’UCLA School of Medicine, à l’issue de laquelle un rapport qui a été publié affirme que l’obésité pouvait protéger les patients atteints d’insuffisance rénale chronique, ainsi que de certaines complications possibles.

Cependant, on ne trouvait pas d’explications plausibles pour expliquer ce mécanisme de défense, mais de nombreuses études ont suivi et ont permis de prouver l’impact positif du surpoids sur d’autres problèmes de santé. Mais une hypothèse a été avancée : « le gain de poids remue le système immunitaire, ou encore offre une réserve d’énergie. »

Plus récemment, une étude menée par le département d’épidémiologie clinique de l’Hôpital Universitaire d’Aarhus au Danemark, a visé à étudier de plus près les effets du poids. Pour ce faire, l’équipe a analysé les dossiers médicaux de plus de 18 000 patients hospitalisés au Danemark, entre 2011 et 2015.

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C’est lors du congrès européen sur l’obésité de l’année en cours (2018) que l’équipe de spécialistes a présenté les résultats de sa recherche, qui a conclu qu’un malade obèse admis à l’hôpital pour un cas de maladie infectieuse avait 50 % moins de chances de mourir une fois sorti de la structure hospitalière, comparés avec des personnes au poids normal.

Les chercheurs ont d’ailleurs déclaré que la mortalité a considérablement baissé après 90 jours, suite à une prise en charge à l’hôpital pour une infection chez l’obèse.

Cependant, les risques de décès ont plus que doublé dans les mois qui ont suivi leur sortie, pour cause d’insuffisance pondérale.

Une seconde étude présentée lors du même congrès s’est basée sur l’analyse de plus de 1,7 million de cas de pneumonie dans près de 1000 hôpitaux américains. L’équipe qui a mené la recherche a pu conclure que les patients obèses avaient jusqu’à 30 % de risques en moins de succomber à une infection pulmonaire.

Un travail de recherche — lui aussi présenté lors de la réunion du congrès — a comparé le comportement de différents organismes suivant leur IMC, en se basant sur la façon dont le corps catabolise le tissu corporel sous la contrainte physique.

Il a été constaté que les personnes obèses avaient une meilleure qualité musculaire, notamment lors de la comparaison des effets d’un empoisonnement du sang et d’un traumatisme cérébral. Ce qui suggère que parfois avoir beaucoup de graisse corporelle peut correspondre à la quantité idéale pour la protection de l’organisme.

Les résultats de ces recherches ouvrent plus de possibilités et de champs d’études, car c’est la première fois que la graisse est vue comme un bouclier métabolique protecteur.

Comprendre comment notre corps utilise notre tissu adipeux pour se protéger des infections, et peut permettre dans un futur proche de mieux utiliser les bonnes graisses afin de sauver des vies et éviter des maladies.

Ces nouvelles ne doivent pas vous faire changer vos habitudes alimentaires. Le mieux serait d’opter pour un régime équilibré, car il est toujours recommandé de garder un bon IMC pour un organisme et un bien-être équilibré


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