Créée par les scientifiques néo-zélandais Phil Butler et son fils Anthony, la toute première radiographie couleur 3D est une véritable révolution, aussi bien en matière de technique d’imagerie qu’en médecine.
Le 10 juillet 2018, ils ont ainsi présenté au monde entier les clichés radiographiques en 3D et en couleur d’un corps humain entier : si les images sont effectivement effrayantes à regarder de prime abord, elles restent cependant la preuve d’une avancée technologique considérable.
Dix ans de travail acharné ont été nécessaires pour que le duo de scientifiques puisse mettre au point ce scanner appelé MARS : en utilisant la technologie Medipix 3 développée par le CERN (l’Organisation européenne pour la Recherche nucléaire) et initialement utilisée en physique des particules, MARS est capable de fournir des clichés d’une précision et d’un réalisme sans égal.
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Le premier essai a été fait sur le Professeur Phil Butler lui-même : après avoir scanné sa cheville ainsi que son poignet, nous découvrons des images plus vraies que nature où l’on distingue parfaitement les os, les muscles, mais également le cartilage.
Les images sont tellement détaillées que l’on peut même apercevoir clairement la montre couleur chrome du Professeur Butler à son poignet.
« Cette technique d’imagerie par rayons X couleur pourrait produire des images plus claires, plus détaillées, et aider les médecins à donner des diagnostics plus précis à leurs patients » affirme le CERN.
Et en effet, il faut savoir que le scanner MARS peut détecter aussi bien les tumeurs cancéreuses que les pathologies cardiaques, en plus de révéler la présence de substances comme la graisse, le calcium ou encore l’eau à l’intérieur du corps.
Loin des clichés noirs et blancs que l’on connaît, la radiographie MARS ne s’arrête plus à la simple forme d’une partie du corps ou à sa densité, mais offre des images haute résolution grâce à un obturateur électronique qui recense avec précision la moindre particule : « Des résultats préliminaires prometteurs suggèrent que lorsque l’imagerie spectrale sera couramment utilisée dans les cliniques, elle permettra un diagnostic plus précis et une personnalisation du traitement » déclare le co-créateur et Docteur Anthony Butler.
Devant une telle percée médicale, de nombreux essais sont programmés pour les prochains mois en rhumatologie et en orthopédie sur des patients néo-zélandais.
