Les recherches archéologiques menées dans la péninsule de Santa Elena, en Équateur, ont dévoilé l’existence d’ossements datant de l’Âge de Glace. Après études, l’histoire derrière ces trouvailles se révèle être insolite.
Les os ont été attribués au paresseux géant, l’ancêtre du bradype que nous connaissons aujourd’hui et qui porte le même nom. Environ 22 membres de cette espèce ont été retrouvés, entassés, dans une fosse à bitume.
En tout, 677 os ont été déterrés. 575 d’entre eux s’apparentent bel et bien à l’E. laurillardi. Après avoir classifié et examiné ces derniers, les chercheurs ont pu classer approximativement les membres du groupe. Il est attesté qu’ils appartenaient à 15 adultes, un seul pré-adulte et 6 plus jeunes. Deux d’entre eux étaient si petits que l’équipe scientifique pense qu’ils étaient en bas âge.
En plus du squelette de ces animaux, les archéologues ont trouvé des résidus végétaux. Suite à une analyse de ces plantes, il s’est avéré qu’elles étaient, en réalité, digérées et excrétées.
Le fait qu’un nombre assez important de ces bêtes ait été retrouvé décédé au même endroit, et à des âges aussi variés, suggère que leur mort a été collective et très peu espacée dans le temps. Ajouter à cela la présence de matières fécales près des fossiles, l’incident n’est que d’autant plus évident.
La théorie la plus fondée stipule qu’ils auraient succombé suite aux conséquences d’un empoisonnement. Un schéma, bien connu même à l’heure actuelle (avec les hippopotames, par exemple), se serait produit et aurait eu raison d’eux.
Avant d’être une fosse à bitume, le Tanque Loma était une source d’eau pour les animaux, il y a de cela près de 23 000 ans. Cette même région représentait l’habitat des paresseux géants. Il n’est donc pas impossible qu’ils aient fait leurs besoins dans les environs.
Ainsi, il est probable que l’eau de la rivière ait été contaminée par un parasite se trouvant dans la matière fécale de l’animal. À mesure que le niveau de celle-ci baissait pendant la saison chaude, la concentration de résidus naturels croissait, et la létalité de l’eau augmentait.
Une autre hypothèse est celle de l’asphalte. Ce matériau aurait également pu contaminer la rivière et la rendre non potable. Beaucoup la réfutent, cependant, puisque des preuves suggèrent qu’il n’y en a eu qu’après leur mort. En effet, aucune trace du produit n’a été trouvée dans les ossements des paresseux.
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