Jasmin Sessler/Pixabay

Pour beaucoup, le papier hygiénique n’est pas très populaire, tandis que dans les pays de l’occident, c’est d’une première nécessité. Mais vu l’importance qu’il a acquise pour certaines civilisations, aujourd’hui, on peut se demander ce que pouvaient bien utiliser les plus anciennes générations, avant son apparition.

Les scientifiques ont tenté de répondre à cette question en analysant les archives archéologiques, mais ce n’est pas aussi simple. En effet, Susan Morrison, Professeur de littérature médiévale à la Texas State University a expliqué dans une déclaration à Live Science, qu’il était impossible d’obtenir ce matériel, car il s’est décomposé au fil du temps.

Heureusement, certains échantillons portant encore des traces d’excréments ont pu être sauvés. Une étude menée en 2016 et publiée dans le Journal of Archaeological Science a ciblé le bâton d’hygiène comme étant l’un des plus anciens outils destinés à cet usage. Datant de 2000 ans, ces feuillets de bambou étaient enveloppés dans du tissu.

Les Grecs et les Romains quant à eux nettoyaient leurs derrières avec un tersorium, une sorte de canne avec une éponge à l’extrémité que l’on pouvait trouver dans les toilettes publiques durant la période qui s’étendait de l’an 332 av. J.-C. à l’an 642 de notre ère. Les experts suggèrent qu’il aurait pu être plutôt utilisé pour laver les salles de bains de l’époque et non les fesses des clients.

Réplique moderne d’un tersorium. (D. Herdemerten/Wikipédia/CC BY 3.0)

Le pessoi était un matériau aussi répandu à l’ère gréco-romaine. Les restes de ces pièces en céramique arrondies retrouvées par les spécialistes ont toujours de la matière fécale sur elles.

Ostraca était sans doute le moyen le plus inhabituel que le peuple grec ait conçu pour son hygiène intime. Il s’agirait de pièces en céramique portant les noms des adversaires des participants au vote pour les ostraciser.

Si, au 8siècle, les Japonais se nettoyaient l’intérieur comme l’extérieur de l’anus avec le chuugi, le reste du monde avait connu d’autres tendances, comme de la mousse du carex, du foin, de la paille et des morceaux de tapisserie. Certains cependant, préféraient les feuilles, l’herbe, les pierres, les fourrures d’animaux, les coquillages ou le lavage à l’eau.

De nos jours, le papier toilette est loin d’avoir conquis tout le monde et à l’heure où certains y voient un élément vital de leur quotidien, il y en a qui n’y voient absolument aucune utilité !


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