Alice Roberts.

La notion de la perfection a toujours été controversée. Certaines personnes pensent qu’il est possible d’atteindre le stade parfait dans toute chose, pendant que d’autres sont totalement à l’opposé de cette idée.

Pour appuyer cela, ces derniers disent que l’absence de vraie symétrie chez les Humains serait un signe irréfutable de ce que peut être l’irrégularité vivante et même, de sa beauté unique.

Pourtant, les partisans de la première théorie tentent tant bien que mal de trouver des preuves qui partent dans leur sens. D’après eux, la plupart étant des évolutionnistes perfectionnistes, il serait mieux de chercher parmi le grand nombre d’espèces les caractéristiques qui pourraient améliorer l’apparence et les performances humaines.

Des caractéristiques inattendues

Si on fait référence à des humains qui se sont surpassés aussi bien en termes de force physique, comme Usain Bolt, mais aussi en termes d’intelligence et d’intellect, tel que Albert Einstein, on pourra alors présumer que l’espèce humaine est au top de sa forme.

Pourtant ces personnalités ne sont qu’une minorité encore selon la biologiste évolutionniste Alice Roberts.

Radio Times, Twitter

Beaucoup d’experts sont dans le même courant de pensée et estiment que les milliers d’années d’évolution humaine n’a pas toujours mené aux meilleurs résultats.

Pour ne citer que quelques exemples, la capacité exclusivement humaine de marcher sur deux jambes a conduit au rétrécissement du bassin, pendant que la taille des cerveaux humains s’est vu grandir causant ainsi l’apparition de crânes de plus en plus grands.

Ces particularités anatomiques sont les principales causes de la douleur extrême que peuvent expérimenter les femmes pendant l’accouchement, contrairement aux femelles de primates qui n’expriment aucune peine notable durant la parturition.

Aussi, cette exception de marcher sur les deux jambes a permis d’amplifier les douleurs dorsales selon un processus évolutif très long. Ces douleurs au dos sont essentiellement causées par la structure en S de la colonne vertébrale, structure qui n’est pas très favorable pour supporter tout un poids corporel.

« Si vous prenez soin de votre colonne vertébrale, elle pourra être un support jusqu’à vos 40, voire vos 50 ans. Après cela, vous êtes tout seul. » Selon l’anatomiste Bruce Latimer dans sa déclaration au Science Magazine.

Ces propriétés dues à l’évolution humaine, dont les détails ne sont toujours pas élucidés d’ailleurs, ne sont pas les seuls qui intéressent les scientifiques. Par exemple, l’ouïe et la vue humaines ne sont certainement pas les meilleures. De plus, elles ne nous dureront certainement pas toute notre vie.

Choisir nos propres attributs

Alice Roberts

Pouvoir faire le choix des caractéristiques à garder et celles à supprimer est désormais rendu possible, ou du moins, selon une simulation 3D. Alice Roberts, Professeur d’anatomie, a beaucoup à dire sur ce sujet. Pour un nouveau programme sur la chaine télévisée BBC4 au Royaume-Uni, cette biologiste pense pouvoir s’inspirer des singularités de chaque animal pour créer le superhumain parfaitement modélisé.

« Inspiré par les chiens, les chats, les céphalopodes, les poissons, les cygnes, mais également les chimpanzés, mon modèle a un cœur plus performant avec plus d’artères que dans celui des humains, des poumons bien plus efficaces, des yeux sans angles morts, des oreilles qui peuvent mieux capter les sons, des jambes plus compétentes et une peau reptilienne capable de vite réparer les dommages causés par les rayons ultraviolets. » a écrit Alicia Roberts au Daily Mail.

Ce résultat est, selon elle, le meilleur que l’on peut voir et obtenir grâce à une évolution ciblée et à une ingénierie génétique réussie. Le programme, intitulé Can Science Make Me Perfect ? signifiant La Science Peut-elle Me Rendre Parfait ? a réussi à rendre plus palpable cette avancée en mettant en évidence un modèle 3D. Ce dernier a été développé par une équipe du Musée des Sciences de Londres, d’après les idées du Pr. Roberts.

« D’une certaine manière, nous humains sommes victimes de notre propre succès. Tout ce qu’il faut pour gagner la compétition évolutive est de survivre assez longtemps pour pouvoir transmettre ses gènes et échapper aux pressions de sélection. Mais une fois que l’espèce est suffisamment reproduite, le phénomène d’évolution ne se soucie plus réellement de son sort. » a ajouté Roberts.

Une superespèce a été créée en utilisant plusieurs détails anatomiques et morphologiques des différentes espèces citées précédemment. Les touches originales, pour n’en citer que deux, a été d’inclure des oreilles de chauve-souris et une poche de Kangourou.

« J’ai fait permuter l’agilité avec la rapidité en remplaçant les pieds et en changeant l’aspect des jambes. De ce fait, mes chances de grimper une montagne sont proches de zéro, mais cela peut être très utile tout de même. J’ai crié lorsque j’ai vu le résultat de la simulation 3D de ma création. » a-t-elle expliqué.


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