Pour ceux et celles qui ne les connaissent pas, les araignées-trappe sont appelées ainsi à cause de leur stratégie de chasse assez surprenante qui consiste à vivre, terrées derrière des portes sécurisées, guettant l’arrivée de leurs proies qu’elles prennent par surprise. C’est d’ailleurs pour cela qu’elles sont si difficiles à trouver…

Heureusement, les scientifiques ont réussi à déjouer ce petit jeu par la découverte d’un de ces terriers, pourtant bien camouflés. En effet, des chercheurs de l’Université Griffith et du Queensland Museum, viennent de mettre la main sur un nouveau groupe de ces créatures malicieuses. Les Cryptoforis ou « portes cryptiques » ont été retrouvées dans les forêts qui entourent les campus de l’Université de Brisbane Griffith dans l’est de l’Australie.

Leur étude, publiée dans Cladistics, décrit une vingtaine d’espèces de ces mygales qui se cachent dans des terriers construits avec des portes à charnières, faites de feuilles, de brindilles et de soie.

Dans le cas qui nous intéresse, l’espèce clé qui sera le joint de référence pour le groupe, a été Cryptoforis hughesae. Par ce nom, Le Dr Jeremy Wilson, l’un des auteurs de l’étude, a voulu rendre hommage à sa superviseure Jane Hughes, qui aussi une professeure mondialement connue en écologie, en phylogéographie, en biologie évolutive et en biogéographie.

Bernard DUPONT/Flickr

Wilson a, par ailleurs, tenu à témoigner de la grande influence qu’a eue Hughes sur sa carrière et sur celle des étudiants qu’elle avait encadrés. Pour sa part, le Dr Michael Rix, conservateur principal de l’arachnologie au Queensland Museum s’est dit très satisfait de l’initiative prise par le Dr Wilson pour faire reconnaître les mérites de cette « grande dame ».

Comparées aux autres araignées, celles-ci sont tout à fait uniques en leur genre, d’après le Dr Wilson, que ce soit par leur différence moléculaire notable ou par la conception peu courante de leurs terriers. L’expert pense que ces caractéristiques ont sans doute été la raison pour laquelle le groupe a été si longtemps méconnu de la communauté scientifique.

Quoi qu’il en soit, cette analyse ne pourra qu’enrichir notre compréhension de la vie incroyable des Aranéides, dans cette partie du monde. Elle pourra également aider à mettre au point un mécanisme de protection de cette rare catégorie de faune invertébrée.


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