Le renne n’est pas l’animal domestique le plus répandu, il n’en demeure pas moins connu grâce aux bois qu’il possède, et le fait qu’il déplace le Père Noël en tirant son traîneau.

Il vit dans les régions arctiques et subarctiques d’Europe, d’Asie et D’Amérique du Nord. Le climat dans ces régions est rude, la température peut baisser jusqu’à -40°, le vent et la neige sont omniprésents en plus d’une période hivernale où le jour et la nuit se chevauchent sans le moindre rayon de soleil.

Malgré cela, le renne a su s’adapter aux caprices de la nature pour y subsister ; d’ailleurs il n’hésite pas à nager et à creuser pour chercher sa nourriture. Mais plus impressionnant, Il opère des changements physiologiques l’hiver venu, en perdant ses bois, en rétrécissant ses sabots, et en changeant de couleur d’yeux.

De l’or au bleu profond

L’étude menée par le Professeur Glen Jeffery de l’University college de Londres, conjointement avec ses collègues norvégiens de l’Université de Tromsø montre que, comme beaucoup d’autres mammifères et durant les étés lumineux, la pupille du renne passe d’une couleur or (dans le cas d’une luminosité abondante) à une couleur bleu profond l’hiver venu (en cas de faible luminosité).

ShamelessMartin, Pixabay

Les chercheurs précisent bien que les mammifères aux yeux bleus ne sont pas monnaie courante. Passer au bleu pour les rennes leur permet une meilleure réception de la lumière dispersée et réfléchie par l’air et le sol, de manière à ce qu’elle soit captée par les photorécepteurs de la rétine, et cela en plus d’une dilatation accrue de l’iris, afin qu’un maximum de rayons puisse se frayer un chemin.

Un mécanisme d’instinct de survie

Le mécanisme de cette transformation oculaire a été mis en avant par les chercheurs ; Il s’agit d’une élévation de la pression sanguine dans l’œil ainsi qu’une réduction de l’espace entre les différentes fibres de collagène qui compose le Tapedum lucidum (Tapis luisant, composant de la rétine qui permet aux chats par exemple d’avoir les yeux qui brillent la nuit).

L’étude démontre aussi qu’à partir de là, le renne peut même percevoir les ultraviolets qui ne font pas partie de la lumière visible pour l’œil humain, tant leur longueur d’onde est courte (≤ 380 Nanomètres)

Ces diverses transformations augmentent la sensibilité rétinienne, mais le tout s’accompagne d’une perte de l’acuité visuelle. Le renne n’arrive plus à voir correctement ce qui l’entoure.

Cela reste quand même fort avantageux pour lui, car ce fait lui permet de percevoir les formes qui lui semblent hostiles quand il fait sombre, et ainsi éviter les loups et les autres prédateurs qui peuplent la région.


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