Public Domain/Max Pixel

Lorsqu’on repense à l’époque où l’on accusait de « froideur » les mères d’enfants autistes, nous pouvons nous réjouir d’avoir fait du chemin depuis — quoique les origines et le développement de l’autisme restent encore des problématiques non résolues à nos jours.

C’est d’ailleurs pour cette raison que les troubles du spectre autistique (TSA) continuent à faire l’objet de nombreux travaux de recherche qui pour la plupart font la quête d’une source étiologique à ces pathologies. L’une des plus récentes études du genre s’est basée sur plus de 2 millions d’enfants — dont plus de 22 000 étaient diagnostiqués de TSA — répartis dans cinq pays différents (Danemark, Finlande, Suède, Israël et Australie-Occidentale). L’examen de leurs dossiers médicaux s’est fait entre 1998 et 2011 d’où un suivi des sujets jusqu’à l’âge de 16 ans.

Les résultats de l’étude — publiés dans JAMA Psychiatry — viendraient ainsi nous éclairer sur l’étiologie des TSA. Selon l’équipe internationale de chercheurs, l’héritabilité des TSA a été estimée à environ 80 %, les facteurs environnementaux quant à eux représentaient moins de 20 % du risque. Tandis que des facteurs liés à la mère — son poids, le type d’accouchement, le régime alimentaire, etc. — ont eu un impact « minime, voire inexistant » sur le développement du Spectre.

Cynthia Griggs/U.S. Air Force

La réalité de la maladie se révèle néanmoins beaucoup plus complexe. De sorte qu’au lieu d’attribuer une seule cause aux TSA, il faudrait plutôt se pencher sur une origine multifactorielle. Dans ce cas-là, les facteurs environnementaux peuvent toujours jouer un rôle conséquent — même si les chercheurs n’ont toujours pas identifié les éléments qui seraient les plus à risque (sûrement pas les vaccins en tout cas). Du reste, les scientifiques ne sont pas non plus très sûrs des aspects génétiques spécifiques aux TSA, bien que de plus en plus de recherches s’intéressent à cela.

« Alors que les familles se sentent plus concernés par les facteurs de risque environnementaux de l’autisme, la réalité est que les facteurs génétiques jouent un rôle beaucoup plus important dans l’ensemble », a déclaré le Dr Andrew Adesman, Directeur de la pédiatrie au Centre médical Cohen à New Hyde Park, au Health Day. Mais : « Cela ne signifie pas que nous pourrions complètement ignorer les facteurs de risque environnementaux et leur interaction avec les facteurs de risque génétiques », a-t-il ajouté.

Toutefois, il ne s’agit pas de la seule étude qui a permis de conclure que l’autisme peut être largement expliqué par la génétique. La recherche sur les jumeaux — dont la plus récente, réalisée en 2016 — s’est révélée particulièrement utile pour déterminer l’hérédité dans les TSA…


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