NASA, Wikimedia Commons.

Le champ magnétique terrestre est tout simplement le bouclier protecteur de la Terre. En effet, ce dernier dévie les particules mortelles du vent solaire, ce qui a pour conséquence la formation d’aurores boréales et australes.

Mais ce ‘’bouclier’’ est en déclin, ce qui est une inquiétude pour de nombreux scientifiques. Une nouvelle recherche faite sur le sujet ne fait que confirmer ces craintes.

Une région nommée l’anomalie du sud de l’Atlantique

Les experts ont découvert que l’anomalie du Sud de l’Atlantique, qui ne cesse de grandir depuis près de 170 ans, n’est pas un hasard et est en fait due à un grand réservoir de roche se trouvant à 2900 km en dessous de l’Afrique, dans un endroit appelé “grande province africaine de vitesse de cisaillement faible”.

Une partie de l’étude a révélé que le champ magnétique s’est tellement affaibli qu’il est devenu un risque pour les satellites en orbite qui se situent au-dessus de cette région. Cela est dû au fait que le champ magnétique ne les protège plus des radiations, qui interfèrent avec leurs connexions.

Le co-auteur de l’étude, le Dr Vincent Hare a déclaré à Science Alert que le changement du champ magnétique n’était pas chose nouvelle pour les experts, cela dit, personne n’étaient sûr vis-à-vis au fait que cela soit inhérent à cette région sur le long terme ou même normal.

Smithsonian Institution, flickr

Selon les chercheurs, l’une des raisons pour laquelle ils ne savent pas grand-chose à propos de cette région renvoi au déficit en données archéologiques sur le magnétisme de la terre dans le passé. Des données qui sont préservées dans les roches.

Mais les pratiques des anciens habitants de la région du fleuve de Limpopo ont été d’une importance capitale dans une nouvelle étude.

Il y a environ 1000 ans, les Bantu avaient pour coutume de brûler leurs huttes d’argiles ainsi que leurs bacs à grain en périodes de grande sécheresse, un rituel afin de provoquer des pluies.

Le professeur John Tarduno, co-auteur de l’étude, explique que lorsqu’on brûle de l’argile à de hautes températures, on stabilise les minéraux magnétiques et quand il refroidit, il garde un “enregistrement” du champ magnétique terrestre.

En analysant ces reliques, les chercheurs ont pu obtenir des enregistrements du champ magnétique terrestre au cours de l’histoire.

Ils ont ainsi trouvé des preuves que ce genre d’anomalies était récurrent et qu’il s’était déjà produit par le passé, durant les ans 400-450, 700-750, et 1225-1550 de l’ère commune.

Une inversion des pôles ?

Le champ magnétique définit les pôles Nord et Sud, et une perturbation de ce dernier pourrait conduire à ce qu’on appelle un inversement des pôles. Bien que cela semble effrayant et insolite, cela s’est bien passé, il y a environ 780 000 ans, et a failli arriver il y a 40 000 ans.

Il n’est pas question d’un phénomène immédiat mais progressif, qui peut se prolonger sur des milliers d’années.

Néanmoins, le Dr Hare estime qu’il est trop tôt pour savoir si cette anomalie pourrait vraiment conduire à une inversion des pôles.


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