Tomoki Mera/Nikkei

La pandémie de COVID-19 est sans doute l’événement le plus marquant de l’année 2020. La communauté scientifique multiplie ses études sur de potentiels traitements, tandis que d’autres organismes pensent à la meilleure façon de limiter la transmission du SRAS-CoV-2.

De nombreux secteurs ont prêté main-forte lors de cette lutte. Dans le domaine de la technologie, l’Institut de recherche scientifique « Riken » basé à Tokyo a effectué des simulations afin d’évaluer l’efficacité des méthodes adoptées contre la propagation de COVID-19. Pour ce, des chercheurs japonais ont mis au point un supercalculateur, élu le plus rapide au monde.

Fugaku est le superordinateur qui a gagné en popularité en juin. L’appareil d’un milliard de dollars est doté de 158 976 processeurs ARM personnalisés, chacun ayant 48 cœurs de processeur, et pouvant traiter 415,5 pétaflops en une seconde.

Le dispositif a la capacité impressionnante de mettre en place des simulations efficaces sur le devenir des molécules d’air éjectées par une personne infectée : environ 50 000 particules sont libérées en une seule fois lors d’une toux. Des preuves tangibles ont émergé quant à la transmission aéroportée du SRAS-CoV-2 et ont été reconnues par L’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce qui appelle à plus de vigilance.

Dans un espace fermé, un train, par exemple, l’équipe explique qu’une solution efficace et économique serait d’ouvrir les fenêtres afin d’augmenter la ventilation, et ceci réduit considérablement le nombre de microbes dans l’air.

Victor Rodriguez/Unsplash

Makoto Tsuobokura, auteur de l’étude et son équipe, ont étudié les simulations de Fugaku dans plusieurs circonstances. Celles-ci ont montré que la diminution du nombre de passagers dans une voiture réduirait considérablement le risque de transmission du virus. Dans les hôpitaux, un moyen efficace de prévention serait d’installer des rideaux du sol vers le plafond autour des malades potentiellement atteints du COVID-19. 

Pour les milieux de rassemblements au travail, tels que les salles de classe et les bureaux, le superordinateur suggère la mise en place de barrières courtes entre les tables de réunion, les bureaux, etc., afin de contrer la propagation des particules entre les individus.

Dans le cadre d’une autre initiative à calculs intensifs, les experts ont sollicité Fugaku pour tester l’efficacité de certains médicaments sur les patients atteints du coronavirus. L’appareil a simulé efficacement la réponse résultante lors de la liaison protéique avec plus de 2128 médicaments. En se basant sur ces données, il a également fait une sélection de ces produits pour une recherche de suivi.


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