The Massachusetts Medical Society (MMS).

Personne n’a pu éviter d’avoir de bouton ne serait-ce qu’une fois, dans la vie. Que ce soit sur le visage ou n’importe où ailleurs sur le corps, les boutons sont de types différents et ont plusieurs origines.

Manifestation acnéique à l’adolescence, éruption cutanée suite à une allergie mais aussi les quelques petits boutons passagers, ces apparitions non esthétiques sont à surveiller de plus près et pour cause, elles peuvent cacher bien des surprises.

Un petit problème futile, ou presque

Une femme russe âgée de 32 ans a vécu une histoire étonnante qu’elle n’est pas prête d’oublier. En s’observant banalement sur le miroir, elle a commencé par remarquer qu’elle avait une petite boule de forme inhabituelle sous la paupière de son œil gauche. Pour immortaliser cette manifestation étonnante, elle a pris un selfie afin de garder cela en souvenir, mais surtout pour le partager avec ses proches.

The Massachusetts Medical Society (MMS).

Lorsque la jeune Russe pensait que ce n’était rien d’autre qu’une petite irritation oculaire, un évènement encore plus étrange est arrivé : la petite boule s’est déplacée. Elle n’était plus située au niveau de l’œil, mais faisait des apparitions ailleurs sur le visage. Après 5 jours exactement, la petite boule figurait sous l’œil gauche. Tout juste 10 jours après, la lèvre supérieure de la jeune femme a commencé à sérieusement gonfler.

Loin de rester amusée, la jeune femme a décidé de prendre rendez-vous chez un ophtalmologue pour enfin connaître la source de cette petite boule migratoire, mais surtout, la gravité de sa situation. Sachant qu’elle a documenté les déplacements de la boule à chaque nouvel endroit en prenant des selfies, le médecin ne pouvait que la prendre au sérieux.

The Massachusetts Medical Society (MMS).

Son diagnostic était assez clair. Dans un langage purement médical, il s’agissait d’un « nodule oblong mobil superficiel sur la paupière supérieure gauche. » Autrement et plus simplement dit, une masse. Cela a été publié dans un rapport qui documente l’affaire, publié le 20 juin au New England Journal of Medicine. Après une exploration médicale du cas, il s’est avéré que la femme souffrait d’une infection parasitaire avec un ver parasite appelé Dirofilaria repens.

The New England Journal of Medicine (NEJM).

Un cas pas aussi insolite

Cette infection était totalement accidentelle. En effet, ce que les parasitologues savent, c’est que cette espèce préfère infecter les chats, les chiens, les renards et quelques autres mammifères, mais l’humain ne fait pas partie des hôtes aussi bien transitoires que définitifs. Ce ver parasite se propage par piqûre de moustiques et justement, la femme russe a confirmé avoir voyagé dans des zones rurales éloignées de Moscou, où elle souffrait fréquemment de piqûres d’insectes.

Selon le Dr Vladimir Kartashev, professeur à l’Université de médecine de Rostov, des cas similaires ont été très présents en Russie et en Ukraine depuis 1997. Quelques 4000 cas humains ont été diagnostiqués dans une augmentation sans précédent. Selon une étude faite en 2015 par le Dr Kartashev et ses collègues, le nombre d’infections humaines est passé de 8 cas en 1997 à 200 en 2012, avec une plus grande prévalence dans le nord de la région russe.

Chez les humains, ces infections parasitaires se manifestent souvent par des petites boules voire des masses sous la peau, avec une capacité de se mouvoir. D’après une étude publiée en 2014, le déplacement du ver parasite est observable chez 35% des patients. Ces derniers ont déclaré qu’ils sentaient que quelque chose ‘’rampait’’ sous la peau.

L’humain n’étant de toute façon pas un hôte de prédilection pour ce type de parasite, s’en débarrasser est relativement simple. Cela nécessite une intervention chirurgicale et un suivi pour guérir l’infection, malgré l’aspect effrayant de cette dernière.


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