La dépression fait partie des fléaux qui rongent la société moderne. Se manifestant à une fréquence de plus en plus élevée, elle agit comme un véritable frein si elle réussit à s’imposer dans la vie d’une personne. Les statistiques concernant cette pathologie mentale sont alarmantes, des millions de personnes en souffrent.
Heureusement pour les chercheurs, mais surtout pour tous les dépressifs du monde, la science avance. Lorsqu’un lien a été établi entre la dépression et une molécule déjà connue par les experts, tous les espoirs ont été de nouveau réveillés.
Un facteur important identifié
Une dépression n’est pas simple à endurer ni à traiter. Pendant que le nombre des dépressifs ne cesse de croître, avec 16 millions d’Américains rencontrant un passage dépressif sévère par année en moyenne, les psychiatres sont sollicités pour trouver des solutions efficaces.
Les traitements antidépresseurs existent déjà depuis de nombreuses années, mais ils sont loin de régler le problème. En effet, chez certaines catégories de dépressifs, une forme de résistance aux médicaments se développe : plus aucun effet n’est à espérer. Lorsqu’ils marchent, les effets secondaires sont bien trop lourds pour être ignorés.
Mais une découverte est peut-être sur le point de changer les standards du traitement de la dépression, affectant même le diagnostic et la prise en charge de cette dernière. Le souci pourrait provenir d’une molécule appelée acétyl-L-carnitine ou acétylcarnitine. Cette dernière est connue pour jouer un rôle essentiel dans le métabolisme, la synthèse d’énergie et dans l’activation de l’expression de quelques gènes, notamment ceux liés au vieillissement et à la génération de la mémoire.
Depuis 1991 déjà, et grâce à de précédentes études, un lien encore mal compris était établi entre des taux très bas de l’acétylcarnitine et la dépression à ses différents stades. De façon frappante, les taux les plus faibles étaient enregistrés chez les femmes et les personnes qui souffraient de dépression particulièrement sévère souvent liée à une enfance difficile.
Un processus qui se dévoile
L’équipe de chercheurs était composée par le Professeur en neuroendocrinologie Bruce McEwen et son associée Carla Nasca, en collaboration avec Natalie Rasgon, Professeur en psychiatrie. L’étude a pris le cas de 71 patients souffrants de dépression diagnostiquée. Des contrôles sains, du même âge approximativement, ont servi de référence pour le projet de recherche.
Le processus biologique de cette molécule neuroprotectrice commence à se dévoiler. Elle serait en train d’agir sur un neurotransmetteur bien connu des spécialistes : le glutamate. Les récepteurs moléculaires de ce dernier ont par exemple été associés à des se faire du mal chez les sujets féminins.
« Nous n’avons pas encore testé si la supplémentation avec cette substance pourrait améliorer les symptômes des patients. Quelles sont les doses, fréquence et durée adéquates ? Nous avons besoin de répondre à beaucoup de questions avant de procéder à des recommandations (…). C’est la première étape de cette découverte qui requiert encore des essais cliniques contrôlés. » explique le Pr Rasgon.
Considérer la substance comme étant un biomarqueur essentiel dans le diagnostic de la maladie semble être donc plus approprié, pour le moment…