La biodiversité marine qui existe au large des côtes japonaises a toujours été admirée pour sa richesse, mais surtout pour sa beauté : alors que le pays regorge d’espèces uniques d’hippocampes, la toute dernière en date a fait son apparition il y a quelques jours, le 10 aout 2018.

Aussi petit qu’un grain de riz, l’Hippocampus Japapigu fascine tant par sa taille, que par les couleurs qu’il arbore fièrement…

Une découverte incroyable au sud-est du Japon

Si l’Hippocampus Japapigu (du latin « cochon du Japon ») avait déjà été observé par de nombreux plongeurs locaux, ils étaient loin de s’imaginer que cette espèce n’avait encore jamais été recensée auparavant : en effet, les espèces d’hippocampes pygmées (nom que l’on donne à ces chevaux de mer minuscules) ne sont pas rares dans la région, si bien que quatre d’entre elles y ont été trouvées depuis les années 1970.

Il aura ainsi fallu attendre aout 2018 pour qu’une équipe internationale de chercheurs, chargée d’analyser les eaux qui bordent la baie de Tokyo, se rende compte que ce type d’hippocampes, pas plus grand qu’un grain de riz était encore inconnu.

L’Hippocampus Japapigu ne mesure pas plus de 15 millimètres et se distingue difficilement des algues et des coraux que l’on peut trouver à proximité directe : vivant entre 5 et 22 mètres de profondeur, ses couleurs nacrées rappellent en tous points celles des fresques en mosaïques.

À ce propos, le Professeur Kevin Conway de l’Université A&M du Texas déclare, amusé : « C’est un peu comme un hippocampe qui porte un motif cachemire. »

Hiroyuki Motomura, ZooKeys

Un hippocampe hors-norme, mais encore trop peu étudié

La découverte encore trop récente de cette nouvelle espèce d’hippocampes ne nous permet malheureusement pas de connaître davantage ses habitudes de vie.

À l’heure actuelle, nous savons seulement que « leur régime alimentaire est constitué de plancton, comme les copépodes et autres petits crustacés. Quant à leur comportement, ils semblent être très actifs, voire ludiques » comme nous pouvons le lire sur le site officiel de National Geographic.

En outre, les scientifiques ont également remarqué que leur lieu d’habitat est plutôt curieux pour des hippocampes : en temps normal, ces derniers préfèrent les eaux profondes pour éviter les changements de température qu’ils supportent très mal.

L’Hippocampus Japapigu quant à lui vit dans un environnement où l’eau est tantôt glaciale en hiver, et très chaude en été.

Quant à son apparence physique, elle se démarque de celle des autres hippocampes pygmées de par la forme de sa tête : comme son surnom l’indique (« cochon du Japon »), son faciès ressemble étrangement à celui d’un cochon.

De plus, sa taille se veut nettement en dessous de celle de ses compères pygmés : bien que 5 millimètres peuvent paraitre insignifiants à l’échelle humaine, rappelons qu’ils constituent néanmoins près d’un tiers de sa taille globale.


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